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Syndicats et antiracisme : de la parole aux actes ?

Daniela Cobet Le 5 juin dernier, sept organisations syndicales avaient lancé un appel à lutter contre le racisme, l'antisémitisme, le fondamentalisme, dans le plus beau style « esprit du 11 janvier ». Le texte, intitulé « Après le 11 janvier, vivre ensemble, travailler ensemble », porte la signature de la CGT, de la CFDT, de la CTFC, de la CFE-CGC, de l'Unsa, de la FSU et Solidaires.

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Au nom d’un attachement affiché aux « principes républicains » et aux « valeurs démocratiques », ces organisations appellent « à tisser le lien social, à refonder des solidarités nouvelles, à redonner confiance et espoir à ceux qui travaillent, parfois durement, et qui craignent pour leur avenir ». Des objectifs bien vagues, qui ne semblent pas suffire, pour l’instant, à transformer les paroles en actes. 


En effet, au moment où le gouvernement chasse les réfugiés de la halle Pajol avec une violence inouïe, suscitant une forte indignation populaire et un début de mouvement de solidarité, les organisations syndicales auraient pourtant un rôle central et très concret à jouer, notamment en appelant à une grande manifestation unitaire dès le week-end prochain, capable de faire reculer Hollande et Valls, déjà pas mal touchés par des critiques émanant de secteurs de la gauche institutionnelle.

C’est le cas de Cécile Duflot, député EE-LV et ancienne Ministre du Logement, qui écrit une lettre au Président de la République où elle parle de la politique d’immigration du gouvernement en termes de « Waterloo moral », comme rappelle Juan Chingo dans son article.

Les organisations syndicales, censées défendre les intérêts de tous les travailleurs et des classes populaires ne peuvent pas être en-deçà de cela. Elles devraient en même temps organiser dès maintenant une campagne de solidarité pour garantir des conditions d’hébergement et subvenir aux besoins élémentaires des migrants jusqu’à ce qu’une solution définitive puisse être trouvée.

La Bourse du Travail et les énormes locaux syndicaux tels que celui de la CGT à Montreuil (où Thierry Lepaon avait son fameux bureau) pourraient être mis à la disposition de cet objectif. A moins que leur engagement dans la lutte antiraciste soit comparable à celui du gouvernement pour la liberté d’expression, tel qu’on le voit avec l’adoption hier par le Sénat de la très liberticide Loi de Renseignement.
10/06/15


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