×

touche pas à ma ZEP

« Touche pas à ma ZEP » : déterminé et en grève jusqu’à jeudi

Yano Lesage Marseille, Lille, Paris, c’est plus de 90 établissements signataires de l’appel « Touche pas à ma Zep » qui se sont mis en grève pour la5ème fois depuis la rentrée. Parti à la rentrée 2016 d’établissements des Hauts de Seine, le mouvement qui dénonce la sortie des lycées des dispositifs de l’éducation prioritaire, s’est rapidement étendu aux établissements de l’Hexagone et en particulier ceux situés près des grandes agglomérations. Insatisfaits des propositions confuses et court-termistes de la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud- Belkacem, les professeurs et élèves des lycées signataires, s´étaient donné rendez- vous, ce mardi, en cette journée de rentrée des classes pour une nouvelle journée de grève et de manifestation.

Facebook Twitter

Les lycées de Stains, Goussainville et Saint- Denis se sont donné rendez vous devant la mairie de Saint Denis ce matin avant de rejoindre le cortège parisien. Des actions qui ont concernées l’Ile-de-France, mais également la région de Lille, de Marseille, de Dreux, et au total 14 académies.

L’ultimatum, lancé à la ministre, semble avoir été suivi. En l’absence de publication des lycées maintenus dans les dispositifs de l’éducation prioritaire avant le 3 janvier, les signataires du collectif ont mis à l’exécution leur menace : la grève dès le mardi de la rentrée. En effet, les mesures d’éducation prioritaire restent attachées au primaire et aux collèges( réseaux Rep et Rep+) mais le ministère souhaite les supprimer pour les lycées, sans pour autant faire une communication claire à ce sujet, ni en rendant publique la liste des établissements qui seront concernés à la rentrée prochaine par ces suppressions ou ces maintiens, encore moins dans les années à venir.

Pourtant, comme le fait remarquer des membres du collectif, « la scolarité ne s’arrête pas à 14 ans » et les moyens mis à disposition – effectifs réduits, classe dédoublée, moyens pour les projets et les sorties culturels – permettent de compenser en partie les inégalités scolaires qui touchent les élèves dans les établissements populaires. Pour cela, le collectif réclame des moyens pérennes et une publication des listes des établissements, là où la ministre cherche à éteindre la contestation en n’offrant que des réponses confuses et de court-termes, au mieux concernant la rentrée 2017. L’ultimatum a été lancé fin novembre dernier sans que la ministre ne prenne la peine d’y répondre.

Concernant 14 académies, l’appel à la grève a également été relayé par une intersyndicale nationale de l’éducation (CGT éduc’action, SNES-FSU, SNEPFSU, SNETAA-FO, SNFOLC, SNUEP-FSU, SUD éducation). Les syndicats devant l’ampleur prise par la mobilisation, ont été forcé de se rallier sur le tard, ce qui a permis de lancer un appel national à la mobilisation le 29 novembre dernier et ce 3 janvier. Pour autant, le collectif repose largement sur l’auto-organisation avec la mise en place de coordination des lycées au niveau national. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce jeudi avec pour les lycées d’Ile-de-France, un rassemblement prévu devant Sciences Po à Paris.

Grâce à la mobilisation, un arrêté ministériel sur la question des primes et des mutations est finalement sortie, mais il ne concerne pas les personnels arrivés après 2015. Quant à la question des moyens, la ministre n’y a fait référence que pour la rentrée 2017, sans aucune garantie pour la suite. Or, dans les textes officiels, les lycées ne sont plus référés comme relevant de l’éducation prioritaire. C’est donc pour enrayer cette décision que la mobilisation se poursuit. Les Assemblées générales réunies ce mardi ont voté la reconduction de la grève le mercredi 4 et jeudi 5 janvier. L’objectif est double : se tourner vers les établissements qui ne sont pas encore mobilisés et rencontrer les collègues afin d’élargir la mobilisation pour une nouvelle journée d’action jeudi.


Facebook Twitter
« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

100€ à débourser pour accéder à son CPF : le gouvernement fait à nouveau payer les travailleurs

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

Toulouse. Marche blanche en mémoire d'Adrien, employé de l'ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Toulouse. Marche blanche en mémoire d’Adrien, employé de l’ATPA-SPA en lutte contre la maltraitance animale

Chambéry. Les parents d'élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante

Chambéry. Les parents d’élèves rejoignent la mobilisation en soutien à une enseignante