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Etats-Unis Obamacare

Trump fait pression sur les ministres au Sénat pour voter la réforme du système de santé

Ce jeudi 23 mars a lieu le vote d'un point central de la nouvelle administration : mettre fin au système de santé mis en place par Obama. De nombreux Républicains ont exprimé leur intention de voter contre, compromettant ainsi le nouveau projet de Trump.

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Le remplacement de l’ObamaCare en danger ?

Le président des Etats-Unis et son équipe menacent les républicains qui pensent voter contre le projet de loi sur la santé qui doit remplacer l’ObamaCare, système élaboré par Obama.

Pour cela, Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, insiste sur les « dangers » du rejet de cette réforme tout en indiquant que les candidatures aux élections législatives de l’an prochain seraient compromises pour les Républicains qui voteraient contre le texte.

« Il y aura un prix à payer » affirme Spicer à l’adresse de ceux qui n’appuieraient pas la proposition de loi. Le vote du projet de loi aura lieu ce jeudi 23 mars lors d’une réunion plénière de la Chambre des Représentants, le jour du septième anniversaire de la promulgation de l’ObamaCare.

Ce mardi, Trump est allé en personne au Capitole pour s’entretenir avec les Républicains de la chambre basse. Lors de la réunion qui s’est déroulée à huis-clos, Trump a demandé aux élus de faire preuve d’unité pour éliminer et remplacer l’ObamaCare. Il affirme d’ores et déjà devant les journalistes que « le vote sera gagnant ».

Au-delà de l’optimisme affiché devant la presse, il est évident que le vote n’est pas assuré car le président lui-même doit convaincre chaque sénateur de son camp.

Sur le total des 241 Républicains de la Chambre des Représentants, au moins 216 doivent voter en faveur du projet de loi pour que celui-ci soit approuvé.

Les dirigeants Républicains de la Chambre des Représentants ont amendé ce lundi le texte de loi sur la santé pour tenter de convaincre les élus « rebelles ». D’un côté, ces amendements donnent aux Etats plus de compétences pour administrer la réforme et de l’autre côté, ils entendent donner aux personnes âgées des aides pour garantir leur sécurité, catégorie qui sera la plus affectée par l’abrogation de la loi Obama.
Spicer n’écarte cependant pas l’idée que la proposition de loi puisse subir des changements supplémentaires.

Du côté Démocrate, le sénateur indépendant du Vermont et ancien candidat des primaires démocrates, Bernie Sanders, a dénoncé pour sa part les diminutions d’impôts sur les sociétés et rappelle que selon le CBO (Congressional Budget Office), 24 millions de personnes perdraient leur couverture médicale d’ici 2026 suite à la mesure républicaine.

Le groupe parlementaire républicain négocie depuis deux semaines le contenu de la loi afin de la soumettre en premier lieu à la Chambre des Représentants avant son passage au Sénat, où la majorité républicaine est plus serrée et où elle devrait rencontrer plus de difficultés à faire passer la loi.

Si la réforme proposée par Trump était votée en l’état, sans prise en compte des modifications introduites dans le texte, elle laisserait 14 millions de personnes sans sécurité sociale dès cette année, chiffre qui s’élèverait à 24 millions en une décennie.

A peine votée et ratifiée, les sénateurs républicains Susan Collins et Bill Cassidy présenteront la Patient Freedom Act de 2017, loi qui tentera de remplacer l’ObamaCare. C’est une des promesses de campagne de Donald Trump.

Cependant, Trump n’avait pas prévu devoir faire face à des conflits à l’intérieur de son propre camp pour passer ses réformes centrales. Jusqu’à présent, les Républicains ont accompagné les mesures prises par Trump. Ce jeudi 23 mars nous dira si Trump a réussi à mettre en ordre de bataille les troupes républicaines ainsi qu’à éviter le camouflet.

Trad. E.D.


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