Le président des États-Unis redouble sa politique de haine contre les migrant.e.s. Sur Twitter, Trump a averti, le 21 octobre, que « tous les efforts sont déployés pour empêcher les attaques d’étrangers illégaux de franchir notre frontière méridionale. Les gens doivent d’abord demander l’asile au Mexique, et s’ils ne le font pas, les États-Unis les rejetteront. Les tribunaux demandent aux États-Unis de faire des choses qui ne sont pas faisables ! ».
Full efforts are being made to stop the onslaught of illegal aliens from crossing our Souther Border. People have to apply for asylum in Mexico first, and if they fail to do that, the U.S. will turn them away. The courts are asking the U.S. to do things that are not doable !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 21 octobre 2018
Le lendemain, il a reproché à la police et à l’armée mexicaine d’être incapables d’arrêter la caravane, tout en semant la haine et la terreur en alertant sur la dangerosité des migrant.e.s : « Malheureusement, il semble que la police et l’armée mexicaines ne parviennent pas à arrêter la caravane qui se dirige vers la frontière sud des États-Unis. Des criminels et des inconnus du Moyen-Orient y sont mêlés. J’ai alerté la police des frontières et l’armée qu’il s’agit d’une urgence nationale. Les lois doivent changer ! »
Sadly, it looks like Mexico’s Police and Military are unable to stop the Caravan heading to the Southern Border of the United States. Criminals and unknown Middle Easterners are mixed in. I have alerted Border Patrol and Military that this is a National Emergy. Must change laws !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 octobre 2018
Il ne s’en est toutefois pas contenté, mais il s’en est aussi pris directement aux pays d’Amérique centrale pour ne pas avoir empêché la migration massive des personnes, menaçant de leur retirer l’aide que les États-Unis leur apportent régulièrement : « Le Guatemala, l’Honduras et le Salvador n’ont pas réussi à empêcher les gens de quitter leur pays et de venir illégalement aux États-Unis. Nous allons maintenant commencer à couper, ou à réduire substantiellement, l’aide étrangère massive qui leur est régulièrement accordée ».
Guatemala, Honduras and El Salvador were not able to do the job of stopping people from leaving their country and coming illegally to the U.S. We will now begin cutting off, or substantially reducing, the massive foreign aid routinely given to them.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 octobre 2018
Cette menace est chargée d’une teinte absolument cynique et impérialiste car, derrière la misère et la violence que fuient les familles de travailleurs d’Amérique centrale, se cachent l’ingérence et la domination des États-Unis dans la région.
De cette façon, Trump cherche à préserver pour le Parti républicain la base des électeurs qui, suivant son discours anti-immigration, l’ont conduit à la présidence. Pour cela, il compte sur la soumission du gouvernement d’Enrique Peña Nieto, qui a réprimé la caravane de migrant.e.s lors de son passage à la frontière sud du Mexique, et des gouvernements du Honduras et du Guatemala, qui se sont mis au travail pour déporter les migrant.e.s.
Pour faire face à la haine impérialiste aujourd’hui, il est indispensable d’entourer la caravane des migrant.e.s de solidarité internationale, en se mobilisant pour l’ouverture des frontières et pour les droits politiques et sociaux complets de tou.te.s.
Trad. C.G