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Philippe Poutou et ses collègues risquent le licenciement

Un an après le "Grand débat", "l’ouvrier candidat" est confronté à la menace de fermeture de son usine

Il y a un an, c'était le 4 avril, le fameux "Grand débat". Les punchlines du candidat ouvrier, Philippe Poutou, sont toujours dans les mémoires. Un an après, c'est l'usine de "l'ouvrier candidat" qui est menacé de fermeture. Nous relayons ci-dessous son post Facebook.

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Il y a un an, c’était le 4 avril, le fameux "Grand débat", où on a pu dire quelques vérités à Fillon, Le Pen, Macron et compagnie.

Un an plus tard, "l’ouvrier candidat", contrairement aux politiciens professionnels, est de nouveau directement confronté aux réalités du capitalisme : l’usine Ford à Blanquefort, dans laquelle je travaille, est menacée de fermeture, la direction de Ford ayant décidé, une fois de plus, de faire toujours plus de fric sur le dos des salariéEs, quitte à briser des vies.

Alors on se mobilise bien sûr, mais pour le moral c’est comme pour tout le reste : il y a des hauts et des bas. En ce moment, on peut le dire, on galère pas mal pour mobiliser les collègues de Ford. Après plusieurs actions importantes, des grèves, des manifestations, des assemblées générales… voilà qu’au fil des semaines, ça devient plus dur.

Certes, ça ne produit pas beaucoup dans l’usine, même pas la moitié des objectifs. La direction, qui croit qu’un ouvrier déprime forcément quand il ne produit pas, voudrait nous remettre au travail (pour notre bien) en utilisant quelques chefs zélés qui mettent la pression. Mais elle n’y est pas encore arrivée. Cette première forme de résistance, complètement légitime, tient bon.

La plupart des collègues sont écœurés et en colère, ce qui n’empêche pas que pour la majorité la bataille est perdue d’avance. C’est dans ce climat que l’équipe militante de la CGT, qu’un noyau de collègues déterminés essaient de maintenir la mobilisation à un niveau minimum. Par exemple, le mercredi 4 avril, nous avons organisé une opération "barricades" devant l’entrée des camions. Nous étions une cinquantaine de collègues, soutenus par des délégations de postierEs, d’étudiantEs, de routiers, de militantEs du collectif de lutte 33. La solidarité et la volonté de convergence fonctionnent.

Alors il y a de l’inquiétude et de l’incompréhension parmi la minorité qui agit. Mais pas de démoralisation. Un des enjeux dans les semaines qui viennent est de constituer une équipe militante plus large qui fonctionne et qui s’appuie sur les collègues les plus motivés.

Et on compte aussi, bien sûr, sur la solidarité de tout le monde, en Gironde et ailleurs, parce que sentir qu’on n’est pas isolés, ça aussi c’est important pour la lutte !

Philippe


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