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Coup de massue dans le groupe PSA

Un plan de suppression de 2133 emplois : une attaque contre tous les salariés de PSA

Après plusieurs plans qui ont vidé les usines du groupe, avec plus de 17 000 emplois supprimés, voilà que le groupe a réuni le comité central d’entreprise le 17 octobre pour annoncer une nouvelle charrette d’emplois en moins alors que tous les feux sont au vert sur le groupe PSA. Quelle est donc la justification d’un tel plan, mis à part gonfler encore les profits et détruire des familles ouvrières entières tout en précarisant toujours davantage le travail sur le groupe ?

Vincent Duse

17 octobre 2016

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2,4 milliards de profit en 18 mois et ils suppriment des emplois

Le nouvel accord de compétitivité mis en place sur le groupe n’a pas suffit à faire assez de gains de productivité pour Carlos Tavares, il fallait encore engranger davantage de bénéfices sur le dos des travailleurs qui sont déjà à bout tellement les cadences sont élevées. Ce nouveau plan n’est pas seulement une attaque contre les emplois, cette fois il massacre les emplois alors que le groupe va très bien. Quels seront les arguments pour faire passer la pilule auprès des salariés, d’autant que les conditions de départ « volontaire » sont toujours moins avantageuses ? Faire partir les salariés par tous les moyens, de pression en pression. Les salariés âgés qui ne tiennent plus les postes, les malades, voilà qui seront les premières victimes de ce massacre. Toutes les directions d’usine comptent le nombre de personnes en « sureffectif ».

17 000 emplois supprimés. C’est comme si le groupe PSA fermait 3 usines de la taille de celle de Mulhouse

Depuis un certain temps déjà, des lignes de production sont supprimées comme à Poissy et à Mulhouse et la direction a annoncé le passage à une ligne de montage à PSA Sochaux avec pour objectif une baisse importante d’effectifs. En définitive, faire toujours plus de voitures en exploitant toujours d’avantage la force de travail, en augmentant la valeur ajoutée à chaque poste de travail. Tous les futurs projets d’usine suivront l’exemple du site de PSA Mulhouse avec sa nouvelle ligne de montage, où le « Kitting » est la règle, avec moins de déplacement mais avec des postes de travail surchargés. Il n’y a presque plus de caristes et de salariés qui ravitaillent les secteurs. D’autres secteurs seront vendus à la sous-traitance, comme les planches de bord, et le secteur des roues à Mulhouse. Découper les usines et ne garder que le montage des voitures, voilà le plan que nous prépare PSA.

Les usines de la précarité : l’avenir que nous trace PSA

L’augmentation de la précarité est une politique appliquée depuis bien longtemps dans le secteur automobile. Si les salariés en CDI sont poussés à la porte et non remplacés, ce sont des travailleurs précaires qui seront en poste le temps que le patron en aura besoin. Notre avenir se trouve parmi ces travailleurs, c’est à cette catégorie que nous devons nous adresser également, à chaque lutte.

La lutte contre les suppressions de postes

Chaque poste supprimé signifie plus de travail pour ceux qui restent, mais aussi des précaires non embauchés, une augmentation du chômage de masse pour faire pression sur ceux qui ont un travail et faire passer toutes les attaques patronales en termes de conditions de travail, et tirer tous les salaires vers le bas. Nous mettre en concurrence entre travailleurs. La division est notre pire ennemie.

De l’argent il y en a dans les caisses du patronat. Mais la capacité de résister des travailleurs est réelle aussi, comme cela a été prouvé durant les 4 mois de mobilisation contre la loi travail. Et chez PSA, les possibilités de résistance sont énormes. Il faudra les mettre en mouvement. Les 2,4 milliards d’euros de profit, créés par les salariés, doivent servir à la création de postes et d’embauches de précaires.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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