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« Acte inhumain »

VIDEO. "Menaces de mort" : la version de Schiappa aussi démentie par... un rapport de police !

Marlène Schiappa a récemment été perturbé en pleine nuit à son domicile au Mans par un groupe de Gilets jaunes. Si Marlène Schiappa a porté plainte pour « menaces de mort », il semblerait que cette version des faits est bien remise en cause par des témoins, des vidéos, mais aussi par un rapport de police.... (qu'on peut difficilement accuser de connivence avec les Gilets jaunes) !

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Crédit photo : Morad Cherchari DDM

Depuis ce lundi, nombre d’articles affluaient pour commenter les violentes attaques de Gilets jaunes contre la Secrétaire d’État. Dans un long post Facebook publiait dimanche soir, Marlène Schiappa écrivait ainsi que dans la nuit du 24 « Peu avant une heure du matin, nous avons été violemment tirés du lit par une quarantaine de gilets jaunes furieux qui ont déboulé devant chez nous sous nos fenêtres en hurlant des slogans agressifs, des menaces de mort, en jetant des pétards vers la maison avec des outils sifflets cornes de brunes etc. ». Outre l’accusation de menaces de mort, ce sont aussi des « bruits de détonation couplés aux bruits de frappe sur les portes / fenêtre », des tags, et la dégradation de leur porte que Schiappa a rapporté, « beaucoup trop loin dans l’inhumanité ». Des dénonciations de la « furie » et des « violences inouïes » réitérés sur les plateaux de RMC et CNews. Tout un panorama de violences contre lequel Marlène Schiappa a déposé plainte. Sauf que…

Si des Gilets jaunes et des vidéos de la scène ont remis en cause la version de Marlène Schiappa, un nouvel élément, qu’on peut difficilement accuser de connivence avec les Gilets jaunes, vient démentir la version de la secrétaire d’Etat. Ainsi, un rapport de police que s’est procurée Le Point confirme que si Marlène Schiappa a bien été insultée - « Salope, sors de là ! » a été proféré aux alentours de 0 h 30, elle n’a pas été menacée de mort (« Schiappa, on est venu te crever ») comme l’affirme Marlène Schiappa.

Le journal affirme que « selon le rapport [de police], l’incident a duré 9 minutes. Les Gilets jaunes sont arrivés à 0 h 25 et sont repartis à 0 h 34. Leurs dégradations se limitent à un tag « GJ » rédigé face au domicile de la secrétaire d’État. Puis, à une cinquantaine de mètres, l’inscription à la peinture blanche sur la chaussée : « Gilets jaunes 72 ». Les manifestants ont également lancé des pétards, mais ils sont restés à distance du domicile privé de Marlène Schiappa. Aucun contact n’a eu lieu entre elle et les Gilets jaunes. Un voisin est sorti de chez lui pour dire sa désapprobation des méthodes des manifestants. Mais, là aussi, le rapport ne note aucun incident  ».

Le journal continue : « Le rassemblement des Gilets jaunes ce jour-là avait commencé vers 21 h 30 au centre-ville du Mans. Bien que les organisateurs aient été discrets, notamment sur les réseaux sociaux, les fonctionnaires du service départemental du renseignement territorial (RG) n’ont pas été pris au dépourvu. Ils ont été présents durant toute la durée de la manifestation. Ainsi, rien n’a pu leur échapper. »

Selon, les différents CheckNews et autres Décodeurs, les témoignages viennent largement nuancé les accusations de la secrétaire d’État, celle-ci ayant très largement exagéré l’ampleur de « l’attaque ». Une nouvelle démonstration de la volonté du gouvernement de criminaliser le mouvement en déformant s’il le faut les faits. Dans son CheckNews, Libération affirme avoir pu visionné l’intégralité du live de plus de 3 heures qui avaient été réalisé lors de la fameuse scène de violences (depuis lors supprimé). La scène a eu lieu alors que le groupe de Gilets jaunes faisaient une manifestation nocturne dans les rues du Mans. Si on entend sur les lives les chants maintenant traditionnels des Gilets jaunes et que des insultes ont effectivement été proféré (une femme l’insultant à plusieurs reprises de « Salope »). S’il y a bien une insulte sexiste, on est très loin de menaces de mort. Ce que confirme par ailleurs les témoignages des présents sur la scène, relayés par le Décodeur du Monde. Si pour l’instant le rapport de police confirme aussi que Marlène Schiappa a été insulté mais pas menacé – des membres des Renseignements Généraux ayant par ailleurs suivi toute la manifestation, cela ne présage en rien d’un meilleur traitement pour les Gilets jaunes qui seront incriminés.

De même, si le vacarme devant son domicile est avéré, ni tags sur la maison, ni coups sur la porte (ou sur les fenêtres) en vue. Tout ce que l’on peut apercevoir c’est une affiche collée sur la porte à l’eau. Une affiche qui dénonçait les multiples violences commises par Macron, sa police et son gouvernement. Une violence qui elle, tue, blesse et mutile.

« Je peux subir un certain nombre de choses avec résistance et résilience. J’ai une ligne rouge. On ne touche pas aux enfants. Cette violence chez elle, dans la maison familiale, là où elles dormaient paisiblement, est intolérable ! » concluait Shiappa dans son post qui mettait en avant le fait que sa fille ait assisté à la scène. Du côté des Gilets jaunes cela fait des années que la ligne rouge est franchie, et de loin : des années que ces mêmes gouvernements n’ont absolument rien à faire de tous ces précaires et mères célibataires qui ne savent pas comment nourrir leurs enfants à la fin du mois, pour qui la notion de vacances familiales restent un rêve lointain, et pour qui c’est à coup de sacrifices qu’on fait tenir sa famille, faute de moyens. Des politiques d’austérité et de précarisation que Marlène Schiappa porte fièrement.


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