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LUTTE ANTI-RÉPRESSION

[VIDEO] « Violence légitime » : pour les inculpés de Sivens, concert anti-répression à Toulouse

Bill Zabriskie Vendredi 16 octobre, au bar l’Internazionale à Toulouse, avait lieu une soirée anti-répression, en « release-party » d’une compilation punk-rock baptisée « Violence légitime ». Partie d’une initiative individuelle, par la suite soutenue par plusieurs personnes et collectifs associatifs, l’objectif est double : d’un côté, récolter des fonds pour les inculpés des manifestations de Toulouse, suite à l’assassinat de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, à Sivens (amendes et frais d’avocats) ; de l’autre, continuer le débat autour de la répression et de l’utilisation de la violence dans les mouvements sociaux.

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Vidéo concert anti répression - YouTube

21h15 : Les concerts commencent. Les « Saints Decay », présents sur la compilation, lancent le show, tandis qu’une centaine de personnes se masse dans la petite salle : rock engagé et résolument syndicaliste, le fantôme de la chemise du DRH d’Air France plane dans la salle. Après le concert, Gaëtan et Thomas, tous deux inculpés, témoignent : détail des interpellations et de la violence des flics, mensonges et mépris total de la justice durant les procès, absurdité des peines prononcées, tout y passe. La foule est réceptive, ironise sur le mépris des juges et hue la brutalité des forces de répression. Si l’on prêche des convertis ce soir, les récits des deux inculpés permettent de mieux rendre compte ce à quoi s’attendre en cas d’interpellation, et l’importance cruciale de la solidarité, qui a tant aidé ces deux-là à encaisser les coups.
22h30 : les Input’es enchaînent sur un punk rock festif, l’ambiance se réchauffe et les pogos se lancent. On dénonce l’individualisme, on insulte les puissants et on appelle à la révolution. Les Dead Spike prennent le relai : entre punk, street-punk-Oï et hardcore, on replonge dans les années 80 et on continue le pogo… Enfin, Madame la Marquise, également présents sur la compile, termine la soirée sur un punk-rock dansant, ironisant entre autre sur nos envies subjectives de ne plus se lever le matin pour aller bosser, et l’impossibilité objective de démissionner aujourd’hui.
1h et quelques… : le bilan est très positif. Environ 150 personnes présentes durant la soirée, près de 400 euros récoltés pour les inculpés, une quarantaine de compilations distribuées… l’argent récolté au fil des mois par la vente de la compilation sera reversé à la CAJ (Comité d’Auto-Défense Juridique), outil d’entraide et de solidarité qui soutient les victimes de la répression. Une soirée de solidarité et d’unité pour faire face à la violence d’Etat, au delà du mouvement de l’an dernier, et pour poursuivre le combat.


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