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VIDEOS. Acte 53 : Malgré la nasse géante, près de 200 personnes partent en cortège de place d’Italie

Malgré les dispositions répressives, les menaces et intimidations, une partie des manifestants est parti manifester de place d’Italie. Deux heures auparavant, le préfet Lallement, envoyé spécial du gouvernement, affirmait que la situation est « sous contrôle » et que « les choses se passent telles que » « envisagées ». Quelques vidéos.

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Place d’Italie occupée : le préfet de police joue la fermeté et annonce des interpellations massives

Débordée par l’occupation de la Place d’Italie, le préfet de police de Paris a réagi dans une conférence de presse spéciale. Affirmant que tout était sous contrôle, le préfet Lallement a joué la fermeté, sur fond de loi anti-casseurs, mettant en place une nasse géante autour de la Place d’Italie et annonce des interpellations massives.

Après l’interdiction de la manifestation au départ de Place d’Italie, le préfet Lallement, envoyé spécial du gouvernement, continue à jouer la fermeté, tout en affirmant que la situation est « sous contrôle ». « Les choses se passent telles que nous les avions envisagées », a déclaré le préfet de police de Paris, lors d’une conférence de presse.

Avec l’attitude d’un commandant de guerre, le préfet Lallement a affirmé une stratégie de « fixation » des manifestants sur la Place d’Italie. De la sorte, il appelle à une nasse géante de la Place d’Italie tout en affirmant laisser un « corridor de sortie ». Tous les manifestants qui se refuseraient à obéir aux ordres « seront progressivement interpellés » annonçant ainsi des interpellations massives. Il a précisé que les services de polices utiliseront les caméras de surveillance pour interpeller. « Nous allons continuer à interpeller […] Ils ne partiront pas en toute impunité », a-t-il martelé. Pour l’heure, 105 interpellations ont été comptabilisées.

Ceux qui s’y refuseraient seraient automatiquement considéré comme des « casseurs » comme une manière de réaffirmer son autorité. Mais aussi une manière de diviser les bons et les mauvais manifestants fustigeant les manifestants « ultra jaunes » et « black block », mais aussi entre les manifestants et les pompiers qui ont été durement réprimés par la police suite à leurs mobilisations. Comme par habitude, le diviser pour mieux régner, le gouvernement joue à retourner l’opinion publique alors qu’une année après le mouvement des Gilets jaunes est toujours aussi soutenu.

C’est donc sur fond de démonstration de l’efficacité de la loi « anticasseurs » que le préfet Lallement tente de démontrer que la situation est totalement maitrisée. « Je tiens quand même à dire que si les image sont spectaculaires, mais que le reste de l’ensemble du territoire parisien est calme. Il n’y a pas de destructions [hors la place d’Italie]. Demain d’autres manifestations sont prévues, je les traiterai de la même façon », pointant la continuité de ce nouveau dispositif répressif, jouant .

C’est affirmant un futur saut dans la remise en question des droits démocratiques pour la suite. « Le droit de manifester est constitutionnel. Chacun l’exercera mais avec un minimum de discipline", a-t-il conclu avant de mettre en perspective la « responsabilité » des organisateurs des manifestations tentant l’intimidation pour les prochaines manifestations qu’elles soient déclarés ou non.

Malgré la fermeté que Lallement tente de jouer, cette nouvelle offensive contre le droit à manifester, qui a pour continuité, le feu vert aux forces de police pour faire feu de tout bois, qui a induit de nombreux blessés parmi les manifestants et les journalistes, est une expression de la fébrilité du gouvernement. Face au risque de la coagulation, celui-ci n’a que la force de la matraque et de l’intimidation, contre le mouvement social.

A l’approche des manifestations du 5 décembre, de la grève reconductible, c’est la fébrilité dans le camp d’en face qui domine.


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