×

La colère gronde chez les postiers

Wissous. La plus grande plateforme de courrier de France en grève !

C'est la grève à Wissous. La plus grande plateforme de courrier de France connait un mouvement social qui regroupe près de 70% du personnel ce 15 novembre. Un mouvement qui en appelle d'autres. Ainsi, une trentaine de préavis de grève ont été déposés à La Poste pour ce jeudi un peu partout en France. Theo Taucit

Facebook Twitter

Le 15 novembre à Wissous, une grève a été menée par les postiers pour améliorer leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader. Conséquence d’un manque d’effectif qui engendre dans les cas les plus atroces le burn-out ou le suicide, ce mouvement est une offensive contre ces conditions de travail exécrables, mises en place par une direction laissant l’ensemble des travailleurs sans issue face à une surcharge insurmontable.
La détérioration des conditions de travail à La Poste a déjà été dénoncée de nombreuses fois notamment dans le rapport Kaspar en 2012 qui montre bien la volonté de la direction d’ignorer et de bafouer les revendications faites par les salariés. C’est ainsi que les syndicats CGT, FO, SUD-PTT ont soutenu le mouvement et qu’un rassemblement devant la PIC (plateforme courriel) à Wissous a été organisé. Ils ont ainsi revendiqué plus de travailleurs pour alléger la charge excessive de travail des postiers. Tentative tactique pour appuyer sur les négociations qui avaient commencé le 26 octobre suite à de nombreuses tentatives de suicide à La Poste et après la mort de Charles Griffond qui s’est ôté la vie à l’âge de 34 ans.

Un peu partout en France, la colère monte dans les locaux de La Poste. C’est ainsi que, sur une trentaine de sites, des préavis de grève ont été déposés. Tous dénoncent ces conditions de travail de plus en plus insupportables, la dégradation de leur outil de travail et, par conséquent, du service public. Loin d’être le fruit d’une politique isolée sur les sites, il s’agit au contraire d’une casse orchestrée de longue date, et qui commence à faire déborder le vase. En ce sens, la poursuite du mouvement sur un site aussi emblématique que celui de Wissous et la coordination entre les différents sites en lutte, qui se battent contre une seule et même politique, semble être la seule voie offerte aux travailleurs. Loin d’un prétendu dialogue social qui, in fine, ne sert qu’à faire passer les plans d’austérité à la pelle, et dont les conséquences désastreuses se ressentent au quotidien, chez les postiers comme ailleurs.


Facebook Twitter
Scandale : l'inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Scandale : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christian Porta, InVivo tente de passer en force

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d'un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

Roissy : face à la pression patronale, les salariés d’un sous-traitant de Sixt en grève reconductible

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

SNCF : 300 personnes en soutien à Régis, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des VSS

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

Éducation : la grève du 22 avril ne peut rester isolée, il faut un plan pour élargir la lutte !

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

« Ils veulent museler toute contestation ». La CGT Fleury Michon appelle à la grève contre la répression

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

5 jours de mise à pied : la SNCF réprime Marion, cheminote ayant dénoncé une agression sexuelle

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis

« Tavares gagne 36,5 millions grâce aux ouvriers sous-payés » Vincent, délégué CGT Stellantis