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La Izquierda Diario
4 de décembre de 2017 Twitter Faceboock

#AssezDeViesBroyées
VIDEO. Justice pour Massar : rassemblement à gare du Nord contre les violences policières
Julien Anchaing

Dans la soirée du 9 novembre dernier, Massar, un jeune espagnol d’origine sénégalaise, âgé de 20 ans, avait été évacué en urgence absolue vers l’hôpital Lariboisière après une interpellation dans la Gare du Nord de Paris par la police de la Brigade des Réseaux Ferrés (BRF). Après avoir souffert de lésions cérébrales irréversibles, dû à son étouffement, il est décédé 13 jours plus tard durant son coma. A l’appel de sa famille, un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes a été organisé ce 3 décembre pour demander justice et vérité sur les conditions de sa mort dans la Gare du Nord.

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Quelques dizaines de personnes se sont mobilisées dans la gare du nord dans une ambiance de répression policière plantée par un important dispositif déployé dans la nuit dernière. A l’appel de la famille, relayé sur plusieurs réseaux sociaux, la mobilisation demandait justice et vérité sur les conditions de la mort de Massar et le lien avec son arrestation par la police. Une plainte de la famille ayant été posée à la police des polices, celle-ci cherchait à empêcher l’invisibilisation des conditions de sa mort. L’appel, ainsi que plusieurs photos et vidéos de la mobilisation, a été relayé par plusieurs médias militants et comptes Twitter avec #JusticePourMassar.

Plusieurs figures de l’antiracisme comme Rokhaya Diallo (qui a rejoint la protestation, a publié sur twitter « La famille et les collectifs engagés contre les violences policières réclamente des éclaircissements quant aux circonstances troubles de sa disparition ») et Sihame Assbague (organisatrice des camps d’été décoloniaux) ont soutenu la famille.

Alors que les vidéos de la répression publiées ci-dessous montrent l’important dispositif policier déployé et la tendance à la provocation par la police à coup de lacrymos, contre « projectiles tirés de la décoration de Noël de la Gare ».

Les conditions de la mort de Massar quant à elles restent toujours obscures. Selon la version officielle, contestée par la famille, Massar serait un trafiquant de crack : Surpris en train de vendre de la drogue, il aurait recraché une trentaine de pochons de crack cachés dans sa bouche - toutefois aucune substance n’a été retrouvée dans son sang. La police a elle-même admise, lors d’un énième contrôle d’identité, s’être « mis à plusieurs sur lui pour l’immmobiliser et lui faire recracher » les pochons de crack. Selon une source proche du dossier c’est la violence avec laquelle on tente de lui faire recracher les pilules et la pression exercée sur sa cage thoracique qui l’ont asphyxié. Une encapholapathie post-anoxique a été diagnostiquée par le service de réanimation qui l’a pris en charge, c’est-à-dire qu’il souffre de lésions cérébrales transitoires ou définitives causées par un défaut d’apport d’oxygène au cerveau. Alors que la famille déclare que Massar avait déjà fait l’objet de violence policière durant une précédente arrestation pour laquelle il n’avait pas porté plainte, il est le troisième jeune issu d’un quartier populaire tué en une semaine par la police.

 
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