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La Izquierda Diario
5 de janvier de 2018 Twitter Faceboock

Enième trahison de la CFDT
Chimie : la CFDT accepte un salaire minimum en dessous du SMIC
Arthur Fontane

Ce vendredi, les organisations syndicales FNIC-CGT, CFE-CGC et FO ont dénoncé dans un communiqué commun la signature d’un accord de branche entre la CFDT et le patronat. L’accord prévoit notamment un salaire minimum en deçà du SMIC.

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La CFDT a habitué le patronat a être conciliante, à se plier à toutes leurs exigences, à promouvoir le profit du patronat plutôt que l’amélioration des conditions de travail, mais en décembre dernier, le syndicat, par le biais de sa branche Chimie, a ajouté une ligne de plus à son CV. En effet, la FCE-CFDT, la fédération de la chimie, a signé il y a moins d’un mois un acteur avec le patronat concernant les minimum salariaux qui fixe le salaire minimum dans la chimie en dessous du SMIC !.

Plus précisément, l’accord prévoit une augmentation des minima salariaux de 1,1 % pour l’année 2018, en deux temps (d’abord en janvier puis en avril), alors que la revalorisation annuelle du SMIC (qui n’est pas une augmentation mais qui correspond à l’inflation) est de 1,24 % cette année. C’est à dire que dans la chimie, le salaire minimum sera de 9,82€ de l’heure en janvier quand le SMIC sera de 9,88€ de l’heure, soit 0,6 % de moins ! La signature de l’accord par la CFDT, datée du 21 décembre est intervenue alors que le gouvernement avait déjà annoncé la hauteur de la revalorisation du SMIC, ce qui montre la volonté consciente de la CFDT de tirer vers le bas les salaires de la branche.

Cet accord a cependant été dénoncé par les autres centrales syndicales, à savoir la FNIC-CGT, la CFE-CGC et FO-Chimie, qui ont d’ores et déjà appelé à une journée de grève contre ces reculs le 18 janvier. D’autant que l’accord ne signe pas que des reculs sur le taux horaire : comme l’explique le communiqué des trois fédérations, « les représentants patronaux, avec la caution de la CFDT qui est restée seule à la table des négociations, ont refusé la négociation pour intégrer dans la structuration du salaire minimum hiérarchique, les primes d’ancienneté et les primes liées aux conditions et rythme de travail (prime de nuit, dimanche, férié, etc.). ». C’est à dire que ce qui peut, dans certains cas, représenter 35 % du salaire, n’est même pas intégré à ce nouvel accord, ouvrant la porte à des attaques locales d’autant plus fortes.

Cet accord scélérat n’est pas le premier signé par la direction de la CFDT. De plus, il intervient dans le cadre d’un débat public organisé par les factions les plus dures du patronat, qui aimeraient voir le SMIC disparaître dans sa forme actuelle pour trouver des formes beaucoup plus souples permettant d’exploiter encore plus leurs salariés. Dans ce contexte, l’exemple de la chimie leur donne un argument de plus pour dire que « la flexibilité est possible ». Une phrase dont la seule signification est : « nous aimerions moins vous payer pour plus de travail ».

 
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