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La Izquierda Diario
15 de février de 2018 Twitter Faceboock

« Ni amendable, ni négociable… »
Alors que le Plan étudiants est adopté par le Parlement, des milliers descendent dans la rue
Arthur Nicola

Pendant que l’Assemblée et le Sénat votaient le Plan étudiants, des milliers ont manifesté partout en France, lors d’une troisième journée de manifestation dans un contexte de début de vacances scolaires dans le secondaire.

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Le cortège toulousain du 15 février // Crédits : Solidaires EtudiantEs Mirail

Après le 1er et le 6 février, le 15 devait rythmer la mobilisation en cours dans l’Education Nationale et l’Enseignement supérieur contre la réforme du Bac et le Plan étudiants. Cet après-midi, l’Assemblée Nationale a voté pour le Plan étudiants à 49 voix contre 13 (montrant une fois de plus la grande assiduité des députés…) suivi de près par le Sénat.

A Paris, Montpellier, Nantes, Rennes, et dans plusieurs autres villes de France, des manifestations ont rassemblé des milliers d’étudiants, en lutte contre cette réforme qui instaure, entre autre, la sélection en première année de licence, et qui met fin aux diplômes nationaux. A Nantes, Paris 1, Rennes 2 et Montpellier Paul Valéry, des blocages ont empêché le fonctionnement des universités. A Nantes, les forces de répression n’ont pas hésité à gazer et matraquer les manifestants, tandis qu’à Paris 1, la faculté a annulé tous ses cours et fermé les centres René Cassin (droit et sciences politiques) et de la Sorbonne, pour empêcher la grève étudiante de s’étendre. Une répression qui en dit long sur la peur que provoque chez le gouvernement l’éventualité d’un mouvement de masse contre une réforme qui va casser tout l’enseignement supérieur.

Mais le mouvement est loin d’être terminé : à Montpellier, 1000 étudiants étaient présents en Assemblée Générale pour discuter de la loi et d’un plan de bataille pour obtenir son retrait, tandis que 95 % du personnel de la faculté de Rennes 2 était en grève. A Rouen, une manifestation a réuni près de 300 personnes, deux facultés de l’Université de Poitiers ont bloquées à l’image de la fac de Lettres de l’Université de Bourgogne Franche-Comté (Besançon). Autant d’éléments qui montrent que la grève n’en est qu’à son début, tandis que de nouvelles dates de mobilisations devraient être proposées la semaine prochaine.

Ce samedi, à la Bourse du travail de Paris, aura lieu une Coordination Nationale de l’Education, rassemblant syndicats, personnels, professeurs, étudiants et lycéens pour décider des suites du mouvement au moment où les vacances d’hiver commencent dans de nombreuses académies, rendant toute mobilisation lycéenne compliquée. Si une date nationale interprofessionnelle a déjà été décidée pour le 22 mars, il faudra que de nouvelles initiatives émergent pour permettre de développer l’information auprès des étudiants, des lycéens et des personnels et pour construire la mobilisation. En 2006 aussi, le gouvernement avait fait voté le CPE, et pourtant…

 
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