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22 de février de 2018 Twitter Faceboock

Une attaque de plus
Assurance chômage : Vers un échec des négociations au bénéfice de Gattaz
Jean-Michel Larhot

Suite à l’absence d’accord lors des négociations de la semaine dernière concernant l’assurance chômage, une dernière séance de discussions s’est tenue ce jeudi. Fidèle à sa ligne, le patronat n’entend rien céder, et s’en remet au gouvernement pour passer en force.

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Crédits photo : AFP

C’est Jeudi 22 Février que se tenait la dernière séance de négociations concernant l’assurance chômage. Sans surprise, le point d’accroc entre les représentants des salariés et ceux du patronat concerne, comme la semaine dernière, la limitation des contrats précaires. Pour rappel, alors que les syndicats proposent diverses stratégies de bonus et/ou de malus sur les cotisations patronales pour les entreprises en fonction de l’usage de contrats courts, le MEDEF refuse tout système de ce type et se contente de renvoyer la discussion au niveau des différentes branches.

Depuis une semaine, la seule évolution du coté des représentants du patronat a été de faire passer les discussions au niveau des branches d’une proposition à une obligation. Sachant que depuis la loi travail XXL, les accords de branches peuvent être moins favorables que les accords nationaux, l’objectif est ici de mener l’offensive sans aucun point d’appui « national » pour les travailleurs. De plus, plus les négociations sont atomisées, plus le rapport de force est faible et donc en faveur du patronat.

D’autre part, pour le MEDEF, accepter la mise en place de malus pour les entreprises recourant massivement à des salarié précaires créerait de fortes dissensions internes. Il est donc impossible pour les représentants du patronat de signer un accord sur lequel figurerait le moindre encadrement de la précarité. Il s’agit donc pour les organisations patronales de maintenir leur position et laisser le gouvernement trancher. Cette remise en question de la gestion paritaire est un objectif de long terme d’un patronat à l’offensive qui souhaite en finir avec ces reliquats d’une époque qu’il espère révolue.

De son coté le gouvernement a d’ores et déjà annoncé la couleur. En effet, après les négociations sur la formation professionnelle qui ont conduit à un accord entérinant le statut quo, Muriel Penicaud (ministre du travail) a prévenu que si les « partenaires sociaux » n’arrivaient pas à un accord tel que souhaité par le gouvernement celui-ci imposerait sa réforme, allant ainsi dans le sens voulu par le MEDEF.

Face à un patronat à l’offensive, la stratégie des directions syndicales de se lancer dans des négociations sans lutte et donc sans rapport de force ne peut conduire qu’à des défaites. A contrario, c’est bel et bien d’une stratégie d’ensemble de luttes contre toutes les offensives de Macron et du patronat, par la grève et dans la rue, qui doit être mise à l’ordre du jour.

 
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