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La Izquierda Diario
5 de mars de 2018 Twitter Faceboock

Grève internationale des femmes
Le 8 mars, sortons dans les rues pour nos droits
Gala Fernandez

En tant que femmes, nous sommes les plus opprimées, les plus exploitées sur nos lieux de travail de par notre salaire et nos conditions de travail. Depuis la féminisation du travail, notre journée a doublé et a même triplé dans certains cas.

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Article traduit du journal argentin La Izquierda Diario

Notre travail est rémunéré au rabais, et nous subissons de lourdes tâches. Ils nous enseigné, inculqué qu’en tant que femmes, nous devions être mères de foyer, nous avons l’obligation de cuisiner, prendre soin des enfants, nettoyer, s’occuper des courses, de la paperasse, des réunions de famille etc. Nous avons également la charge de nous occuper de nos parents lorsqu’ils vieillissent.

Grâce à un long travail contre le patriarcat dans certains foyers, les choses changent et les hommes participent aux tâches ménagères et s’occupent des enfants.

En ce qui concerne notre salaire, les inégalités avec les hommes restent très fortes. En Amérique Latine, malgré le fait que l’écart salarial soit en moyenne plus faible que dans le monde, les hommes gagnent plus que les femmes quel que soit leur âge, leur niveau d’éducation, dans tous les types d’emplois et d’entreprises.

Les statistiques montrent qu’en tant que femmes nous gagnons en moyenne 27,2% de moins que les hommes, et dans le secteur informel, cette moyenne s’élève à 35%.

De plus, certains postes nous sont interdits, juste pour le fait d’être femme. Et cette différence salariale s’aggrave avec l’âge, surtout lorsque les femmes ont des enfants.

Selon les données de Organisaition des Nations Unies (ONU), la situation peut être considérée comme "le plus grand vol de l’histoire" : il n’y a pas un pays, ni un secteur dans lequel les femmes gagnent les mêmes salaires que les hommes. La condition de la femme n’est nulle part respectée, devant supporter des abus de travail, du harcèlement et autres humiliations.

Dans les usines, la pression pour la production qui entraîne l’augmentation des cadences de travail engendre de nombreuses souffrances physiques et maladies professionnelles, sans parler des accidents de travail. La non-rotation des tâches provoque l’usure des poignets, des bras, et celles qu’on appelle "les cassées" ne peuvent même plus porter leurs enfants, du seul fait de la cupidité et de la recherche permanente de gains supplémentaires des patrons.

Il convient également de mentionner le secteur des enseignants, qui comprend une majorité de femmes. Un travail qui nécessite d’aider les étudiants, avec tous les problèmes qu’ils ont, et qui implique une longue journée de travail jusqu’à domicile. Sans parler de la lutte épuisante, chaque année, pour exiger une parité décente, et les constantes attaques du gouvernement et des grands médias, qui les traitent comme si les enseignants n’étaient pas des vrais travailleurs. Et pour ceux qui ont une mémoire courte, les attaques contre ce secteur ne datent pas d’aujourd’hui puisque le gouvernement précédent (argentin) avait déclaré que les enseignants « travaillaient 4 heures par jour et avaient 3 mois de vacances ».

La maternité est un autre aspect à souligner. En effet, dans certains emplois, si ils découvrent que vous êtes enceinte avant trois mois (temps de contrat obligatoire), ils vous virent.

Pour une jeune femme, dans un entretien d’embauche, la question est inévitable : pensez-vous avoir des enfants ? Et une fois mère, la femme est placée dans des positions de responsabilité plus faibles, car elle pourrait être absente si ses enfants tombent malades.

Et lorsque vous retournez au travail après avoir eu des enfants, l’employeur « vous punit » en alourdissant votre charge de travail habituelle. Je me souviens de l’histoire d’une travailleuse qui, parce qu’elle était enceinte, dans l’usine où elle travaillait, a été envoyée pour laver les escaliers.

Le harcèlement que nous subissons est partout : du transport public avec le frotteur ou celui qui ne respecte pas votre espace personnel, au travail avec le patron en donnant des heures supplémentaires ou qui vous fait même du chantage sexuel ou simplement avec la pression du harcèlement sous la forme de tapotements sur le dos, prise par l’épaule, une approche inutile.

Nous devons exiger la création de crèches dans tous les lieux d’étude et de travail. Beaucoup de jeunes mères perdent l’opportunité d’étudier parce qu’elles n’ont personne pour s’occuper de leurs enfants. Peu d’usines ont cet avantage.

A toutes les femmes qui travaillent, les retraitées, les femmes au foyer, les étudiantes, les filles, les transgenres, à toutes celles-ci, je veux vous inviter ce 8 mars à marcher dans les rues, le meilleur endroit pour faire entendre notre voix.

Sortons pour nos droits et nos revendications. Le 8 mars, descendons toutes dans les rues, soyons des milliers !

 
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