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La Izquierda Diario
22 de mars de 2018 Twitter Faceboock

Une mobilisation massive
Toulouse répond présent pour le 22 ! 25 000 dans la rue et un nouveau souffle au Mirail 
Anna Ky

A Toulouse, plusieurs dizaines de milliers de travailleurs, de retraités et d’étudiants ont manifesté contre les attaques du gouvernement Macron. La situation particulière que connaît l’université du Mirail donnait incontestablement une dimension particulière à cette journée de mobilisation, avec un cortège interfac et lycées très dynamique et imposant.

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Mardi, les étudiants mobilisés et personnels grévistes apprenaient la mise sous tutelle de la fac du Mirail, impliquant dissolution des conseils centraux, destitution de l’ancien président et nomination par le ministère de l’enseignement supérieur d’un « administrateur provisoire ». Ce choix opéré par le gouvernement est une première dans l’histoire des mobilisations étudiantes, et ouvrait notamment la voix à une intervention des forces de répression sur le campus. Mais la solidarité à échelle nationale a été immédiate, et les grévistes se sont organisés dans le campus en conséquence, ce qui a fait reculer le gouvernement sur sa décision d’utiliser la force pour tuer la contestation.

Dans ce contexte, l’assemblée générale du Mirail de ce jeudi faisait office de premier test pour le nouvel « administrateur provisoire » de l’université, Richard Laganier, nommé directement par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur. Ce dernier a même décidé d’intervenir dans l’AG, où ses promesses de retrait du projet de fusion et de non-intervention policière n’ont pas convaincu les grévistes. Actuellement, le projet de fusion est toujours dans les tuyaux et le gouvernement n’a en aucun cas reculé sur le plan étudiant.

En effet, ce président par intérim a pour unique objectif de mettre un terme à une mobilisation exemplaire qui dure depuis le mois de décembre à l’université et qui commence à faire tache d’huile, se liant à d’autres secteurs en lutte tels que les travailleurs et travailleuses de la santé et les cheminots, mais aussi avec d’autres universités du pays, mobilisés contre le plan étudiant. Mais les personnels et les étudiants ne sont pas rentrés dans son jeu. Dans cette logique, l’idée d’un meeting de convergence interprofessionnel a été adoptée par l’assemblée générale après le 3 avril, date du départ en grève des cheminots.

Le report des élections des conseils centraux à la rentrée prochaine (après les vacances d’été) a été voté et le blocage a été reconduit a une immense majorité (près de 900 pour contre 280). C’est désormais un véritable bras de fer qui s’engage entre le Mirail et le gouvernement, pour exiger le retrait du projet de fusion, du plan étudiant, et un service public de qualité, avec des conditions de travail et d’étude dignes. Dans cette optique, et pour ne pas pénaliser les étudiants mobilisés, le principe d’une note (10, 13 ou 15 sur 20) améliorable pour les examens, a également été adopté.

Enfin, le cinquantenaire de mai 68 a été une référence importante, évoqué à plusieurs reprises dans cette assemblée générale, et en particulier par Ludivine Bantigny, historienne de renom, venue apporter son soutien à la mobilisation depuis Rouen.

Une manifestation massive : 25 000 manifestant.e.s dans la ville rose !

La suite de la journée s’est annoncée tout aussi combative. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu présent au rendez-vous donné place Arnaud Bernard, pour une manifestation contre les multiples attaques du gouvernement Macron.
De nombreux secteurs étaient représentés : la Poste, les EHPAD, le CHU, les cheminots, les écoles… et au grand dam des manifestants, la police via le syndicat Alliance. Drôle de revendication pour de manifestants que de réclamer plus de moyens… pour mieux réprimer celles et ceux qui luttent.

Le cortège du Mirail était incontestablement le plus massif et le plus dynamique, au vu de la situation particulière que connaît l’université. La batucada, organisée par les étudiants grévistes du département de musicologie, était évidemment au rendez-vous.

Comme à l’accoutumée, le dispositif policier était impressionnant et suivait de près le cortège de jeunesse. A la fin du parcours déposé, alors que de nombreuses personnes souhaitaient poursuivre la manifestation, les forces de répression n’ont pas hésité à user de grenades lacrymogènes pour les en empêcher.

Quoi qu’il en soit, cette journée de mobilisation réussie est annonciatrice d’un combat sans merci face au gouvernement et à sa politique anti-sociale !

 
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