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La Izquierda Diario
7 de avril de 2018 Twitter Faceboock

Journée sanglante en Palestine
L’armée israélienne tire sur la foule désarmée : 7 morts, 400 blessés, il n’y a pas d’affrontement mais un massacre
Sadek Basnacki

Deuxième journée de mobilisation à Gaza après celle du 30 mars dernier où l’armée israélienne avait tué 19 Palestiniens. Une manifestation pacifique qui une fois encore a tourné au carnage. 7 morts et 400 blessés. Les médias et politiques parlent de confrontations ou d’affrontements mais c’est un massacre, un énième crime de guerre.

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Les paroles d’un officier israélien sur RFI, font froid dans le dos.

« Ça va être un week-end sanglant »

Le gouvernement israélien l’avait annoncé à travers le ministre de la Défense d’extrême droite, Avigdor Lieberman : « S’il y a des provocations, il y aura une réaction des plus dures comme la semaine dernière. Nous n’avons pas l’intention de changer les consignes de tirs, nous restons sur la même ligne. »
Cela n’a pas raté, Tsahal a tiré une fois encore à balle réelle sur une foule désarmée.
Le Croissant-Rouge a annoncé la mort de 7 Palestiniens dont un adolescent de 16 ans. Deux hommes ont reçu une balle en pleine tête. Il y a plus de 400 blessés à déplorer.

Il semblerait que, toute fois, pour ce deuxième vendredi de la marche du retour où plus 20 000 Palestiniens, selon l’armée israélienne, sont venus demander le droit au retour des Palestiniens sur leurs terres et la fin du blocus meurtrier de la Bande de Gaza orchestré par l’État israélien et l’Égypte, que Tsahal ait reçu des ordres différents. Si l’assassinat était toujours de rigueur, les tireurs d’élite devaient au maximum viser les membres inférieures. L’État israélien est mis en relative difficulté après le massacre de la semaine dernière, un bilan humain plus important aurait rajouté une pression supplémentaire.

Alors que les médias expliquent que ce sont des affrontements entre Palestiniens et Tsahal, la réalité est toute autre. Ce n’est qu’un argument permettant de relativiser ce que l’État israélien fait subir à la population palestinienne. Les torts seraient partagés. Pourtant, les Palestiniens sont désarmés, le seul acte de rébellion est de vouloir cacher le champ de vision des soldats pour se protéger des snipers et jeter des pierres qui n’atteindront pour la plus part même pas la barrière. Par contre en face, on utilise des lances à eau et des ventilateurs géants pour dissiper la fumer afin de se dégager la vue et tirer pour tuer, pour mutiler une jeunesse palestinienne qui se soulève une fois encore contre l’ignominie de la colonisation israélienne.

Le but n’est pas toujours de lancer une pierre en signe de défiance, car c’est bien un geste de défiance plutôt que d’essayer vainement de blesser un soldat israélien bien protégé derrière sa barrière, son fossé, sur son talus, son mirador avec un char d’assaut à quelques mètres pour tirer au cas où. Parfois c’est pour accrocher un drapeau palestinien sur la clôture.
Libération explique qu’hier, « au campement de Malaka, le plus proche de la ville de Gaza, des centaines de jeunes ont pu s’approcher à quelques dizaines de mètres de la clôture électronique dans la zone industrielle abandonnée et même, pour certains, y accrocher un drapeau palestinien. La semaine précédente, quatre avaient péri là, sans y parvenir ».
Pour l’État israélien un jeune avec un drapeau palestinien mérite de mourir, c’est ça la réalité de ces « affrontements ».

 
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