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La Izquierda Diario
13 de avril de 2018 Twitter Faceboock

Les négociations reprennent...
Grève à Air France : « On ira chercher nos 6 %, c’est un dû »
Barbara Reiner

Depuis le début de la grève qui a poussé à l’annulation de 30% des vols les jours de grève, Air France aurait perdu plus de 170 millions d’euros. Pression nécessaire pour que la direction entende la colère des employés qui demandent une hausse des salaires ainsi que de meilleurs conditions de travail.

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Après 7 journées de grève depuis le 22 février, les syndicats sont rentrés dans les bureaux de la direction pour négocier l’aboutissement de leur revendication. Celle-ci porte principalement sur une revalorisation immédiate de 6 % des grilles de salaires gelées depuis 2011 pour l’ensemble des employés de l’entreprise aérienne malgré les bénéfices records de la compagnie, mais aussi sur une amélioration des conditions de travail.

Plusieurs tentatives ont été mené par la direction d’Air France pour rencontrer séparément les syndicats représentant les pilotes d’avions et ceux des autres secteurs en lutte dans l’entreprise. Seulement, cette demande est restée lettre morte, les préavis de grève concernent les dix syndicats représentant l’ensemble des métiers et non seulement les pilotes. C’est donc en présence de tous les syndicats (SNPL, Spaf, CGT, FO, SNPNC, Unac, Unsa-PNC, CFTC , ALTER, Sud Aérien) que les négociations ont commencé jeudi dans la journée. Les syndicats sont unanimes, le mouvement continuera tant que leurs demandes ne seront pas acceptées dans leur entièreté.

C’est avec le directeur général d’Air France, Franck Terner et le DRH, Gilles Gateau que les négociations ont commencé dans les bureaux de la compagnie. La direction s’est exprimé sur la prise en compte de la demande des syndicats et de son intégration lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) s’étalant de 2019 à 2021. La tentative de retarder la prise de décision et de renvoyer les discussions aux calendes grecques lorsque le contexte serait moins explosif est flagrante. Ils ne trompent personne. « Venir à la table des négociations avec une proposition aussi indécente n’est pas respectueux vis-à-vis des salariés », « La direction fait la démonstration que la recherche d’une solution rapide ne fait pas partie de ses priorités », explique l’intersyndicale.

Ce que demande l’intersyndicale, qui se dit prête à continuer la grève jusqu’à ce qu’elle ait gain de cause, c’est donc un étalement sur l’année 2018 de l’augmentation de 6 %, comptant avec elle les 1% d’augmentation obtenues lors des NAO de 2018. « La direction reste campée sur un accord pluriannuel, alors que l’intersyndicale ne veut traiter que sa revendication sur 2018. Une fois qu’on aura trouvé un accord sur 2018, nous serons prêts à écouter les propositions de la direction sur cet accord pluriannuel. Mais pas avant », a expliqué Karim Taïbi de FO, relayé par Ouest France.

Pour se faire entendre, quatre autres dates de grève sont déjà prévues, les 17, 18, 23 et 24 avril. Ce qui se joue en ce moment est important pour l’ensemble des travailleurs d’Air France pour qui leurs salaires sont en jeu mais également leurs conditions de travail et d’existence. Toutefois, cette grève intervient dans une période importante de la lutte contre le patronat, et son avatar Emmanuel Macron. De fait, à l’image de la semaine dernière, les salariés d’Air France vont se retrouver une fois encore côte à côte avec les cheminots et les étudiants dans la rue dans les prochains jours. Un cocktail qui peut devenir explosif notamment si la manifestation du 19 avril réunit un arc de force assez large qui commence à se rencontrer autour de revendications communes.

 
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