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La Izquierda Diario
22 de mai de 2018 Twitter Faceboock

Le gouvernement cherche une sortie au conflit
Bataille du rail : L’Etat reprend une grande partie de la dette de la SNCF

En cette semaine très chargée au niveau du conflit ferroviaire, le gouvernement tente une sortie du conflit avec la reprise de 75% de la dette de la Sncf. Monnaie d’échange pour que la Cfdt et l’Unsa quittent une fois pour toute l’intersyndicale ?

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Crédit Photo : Philippe Wojazer / Getty Images

Alors que sa prise en charge figurait parmi les revendications des syndicats, le gouvernement s’est dit prêt à reprendre 35 des 47 milliards d’euros de la dette de la SNCF, selon les Echos. Le nécessaire pour permettre le changement de statut actuel d’Établissement public (EPIC) de la SNCF, en société nationale anonyme à capitaux public, le statut de société anonyme imposant un plafonnement de 12 milliards d’euros de dette.

Cet allégement se ferait en deux temps, 2020 puis 2022, toujours selon les Echos. C’est cette mesure qu’Edouard Philippe compte mettre sur la table vendredi prochain, lors des rencontres bilatérales avec les syndicats de cheminots.

Les cheminots ne sont pas responsables de la dette

La dette de la SNCF s’élève à 47 milliards d’euros. Elle a doublé depuis les années 1990 suite à des investissements colossaux pour la construction de lignes à grande vitesse, pas toujours nécessaires, mais intéressantes d’un point de vue électoral pour les gouvernements qui se sont succédés. Entre temps, le réseau classique a été délaissé.

« Aujourd’hui l’entreprise doit rattraper son retard dans l’entretien des voies et organise comme elle peut des travaux qui, alignés les uns derrières les autres, provoquent retards et suppressions qui lui coûtent bien plus d’argent que si l’entretien avait été fait progressivement », explique dans une interview Mathieu, délégué SUD Rail , qui préfère parler de « frais de fonctionnement d’un service rendu à la population » plutôt que de dette. « Ce sont bien des choix politiques navrants et la mauvaise gestion du PDG M. Pepy qui sont responsables de la dette », ajoute t-il.

Alors que le projet de loi passe au Sénat mercredi et que les syndicats seront reçus à Matignon vendredi, un slogan se répétait avec insistance ce mardi à la rencontre inter-gares à Gare du Nord, Paris : retrait pur et simple du pacte ferroviaire.

 
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