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La Izquierda Diario
8 de juin de 2018 Twitter Faceboock

Indécent, comme à l’habitude
Carrefour. 900.000 euros pour l’ex-PDG, et 4.400 licenciements pour les employés
Janice Verdon

Ex-dirigeant de Carrefour de 2012 à 2017, Georges Plassat devrait se voir accorder la coquette somme de 896.593 euros (entre autres petites ristournes) par les actionnaires du groupe pour bons et loyaux services. Carrefour, ce géant de la distribution qui annonçait en début d’année la suppression de postes et les licenciement de 4.400 salariés, et qui notifiait lundi du fait que le groupe n’avait pas trouvé de repreneur.

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Georges Plassat aurait touché en tout et pour tout 16 millions d’euros lors de son départ, d’après Libération. Le plan de licenciement prévu par le groupe n’a pas vocation à être aussi gracieux avec les travailleurs. C’est que M. Plassat va se voir attribuer un salaire fixe en centaines de milliers d’euros, des rémunérations à long terme, des actions du groupe, et des petites primes de départ etc.

Tout cela n’étant pas suffisant, on vient d’apprendre, que les actionnaires du groupe avait encore fait un petite fleur à Plassat en votant lors d’un conseil d’administration le 11 avril de lui allouer une « part variable » calculé sur les profits réalisés en 2017, durant sa période d’activité (celui s’étant retiré plus tôt que son contrat). C’est cette somme qui culmine à presque 1 million d’euro, et qui a indigné les travailleurs, qui ont pour la grande majorité un couteau sous la gorge après les annonces de licenciements.

Comble de « l’ironie », le lundi de la même semaine, Carrefour rendait public le fait qu’il n’ait pas trouvé de repreneur pour les 243 magasins, sur les 273 actuels, qui seront fermés, confirmant ainsi le millier de licenciements prévus depuis de longs mois. Une goutte de plus qui met en lumière l’aberration qu’est ce système où (tous) les grands pontes ne cessent de se rémunérer par l’appropriation du travail des ouvriers, quand ceux-ci n’ont que des miettes, et sont jetés dès qu’ils ne sont plus assez rentables pour les profits de ces messieurs.

Face à cela, la colère des travailleurs de Carrefour ne cesse de monter, car en plus des plans de licenciements massifs, ce sont des conditions de travail impossibles qu’ils doivent subir pour des salaires dérisoires et qui ont poussé les salariés à se mettre en grève depuis plusieurs mois. Et c’est bien cela la seule réponse que les travailleurs peuvent donner à l’indécence des logiques patronales, leur montrer qui fait vraiment tourner leurs petites affaires.

 
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