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27 de juin de 2018 Twitter Faceboock

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1 personne LBGT sur 2 déclare avoir subit une agression à caractère homophobe, Anne Hidalgo repeint des passages cloutés aux couleurs du drapeau LGBT….
Elise Morty

Une étude menée par l’IFOP pour l’observatoire LGBT+ de la fondation Jean Jaurès montre qu’en 2018, 1 personne LGBT sur 2 a déjà subit au moins une fois une agression à caractère homophobe. Un triste constat qui illustre un quotidien de violence des personnes LGBT.

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Crédit photo : Wikimedia commons

A trois jours de la Marche des fiertés parisienne, cette étude vient nous rappeler à quel point la lutte contre l’homophobie et les droits LGBTQ reste nécessaire. D’après l’étude menée par l’IFOP pour l’observatoire LGBT+ de la fondation Jean Jaurès, près d’une personne LGBT sur 2 a déjà subit des moqueries et des insultes à caractères homophobes. De plus, 53 % des personnes interrogées déclarent également avoir été agressées physiquement ou verbalement en raison de leurs orientations sexuelles. Que l’on soit homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles, ces attaques sont récurrentes. Pour le président de l’observatoire Denis Quinquetons, ces chiffres sont incroyablement élevés.
« Je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi élevé » témoigne-t-il pour France info.

58% des agressions se produisent en villes

Menée sur un échantillon représentatif de 994 personnes LGBT, l’étude nous donne un meilleur aperçue des discriminations homophobes en France. Cette étude permet également de déconstruire certaines représentations de l’homophobie. L’étude montre que les agressions sont plus fréquentes en ville avec 44% des personnes interrogées déclarant avoir subis une agression à la campagne contre 58 % dans une agglomération de moins de 20 000 habitants. Cependant, les chiffres montent jusqu’à 59 % au sein de la capitale. Ainsi, l’idée qu’en ville les différences puissent être mieux acceptées s’avère fausses.

L’homophobie ou une discrimination systémique

En revanche pour le président de l’association SOS Homophobie ces chiffres ne sont absolument pas surprenant. Joël Deumier témoigne ainsi pour France Info :

« C’est toujours le même constat : en 2018, les personnes LGBT ne sont toujours pas libres d’aimer et de vivre comme elles sont, malgré l’avancée des droits. L’homophobie et la transphobie sont présentes sur l’ensemble du territoire et touchent tous les milieux sociaux »

En effet, le quotidien des personnes LGBT, s’il est parsemé d’agressions, il est aussi fait de discriminations plus pernicieuses. Encrés dans la vie de tous les jours, cette discrimination prend souvent la forme de blagues, remarques, attitudes homophobes… dans des lieux et situations quotidiennes.
La discrimination homophobe s’exprime ainsi d’avantage de manière systémique, au travers des institutions et des lieux de socialisation.

Ainsi, 25% des personnes interrogées expliquent subir de la discrimination sur son lieux de travail, que ça soit de la part des collègues ou de la hiérarchie. 19% des personnes interrogées expliquent qu’ils ont subit des discriminations de la part des forces de répressions. 21% explique avoir subit le même traitement à l’école par les enseignants… La discrimination reste omniprésente.

Denis Quinquettons rappel que « L’homophobie peut se produire n’importe où, n’importe quand. Cela produit des effets effroyables ». Cette étude montre qu’en France, les agressions homophobes s’incorporent malheureusement de manière significative à la vie des personnes Lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles. De même, ces derniers subissent une oppression systémique, rendant la poursuite du combat plus que nécessaire. La lutte contre l’homophobie reste incontestablement et malheureusement d’actualité. Il ne suffit pas de légaliser le mariage homosexuel pour en finir avec cette oppression entretenue par notre société où le virilisme, le sexisme et le machisme prévaut. Et c’est sûr que ce n’est pas avec la dernière trouvaille de Madame Hidalgo que le quotidien des personnes LGBT va changer. La lutte contre l’oppression et les discriminations ne peuvent uniquement reposer sur un coup de peinture multicolore sur des passages cloutés.

 
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