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La Izquierda Diario
17 de juillet de 2018 Twitter Faceboock

Le gel des salaires, c’est pas pour tout le monde
Air France : Avec 300% d’augmentation, le salaire du futur PDG dépassera les ... 2,5 millions d’euros
Muriel Radler

15 jours de grève et une perte de 300 millions à l’entreprise qui n’ont toujours pas débouché sur un accord, qui ont amené à la démission du patron. Comment régler une telle crise ? En augmentant les salaires ! Ah non ! En augmentant surtout un salaire ! Celui du futur Patron. Voilà la stratégie de l’entreprise pour appâter les « meilleurs » patrons et régler les problèmes des salariés…

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Un salaire de base de 600.000 euros par an, auquel il fallait ajouter environ 500.000 euros de primes selon les résultats de l’entreprise (en 2017) voilà qui est trop maigre comme salaire dans le monde du haut patronat. Il est vrai que les patrons de la Lufthansa et IAG (près de 4 millions pour Carsten Spohr en 2017 dans le premier cas, jusqu’à 8,8 millions pour Willie Walsh en 2015 primes inclues dans le second) gagnent plus, mais apparemment ce ne sont pas eux qui touchent trop mais les pauvre patrons d’Air France qui ne touchent pas assez. Alors, selon le JDD, le conseil d’administration aurait décidé de verser un salaire de plus de 2,5 millions d’euros par an à son futur patron.

Les salariés eux étaient en grève pour l’augmentation de 7 % sur quatre ans après le blocage des salaires en 2012. Des revendications qui n’ont toujours pas abouties mais qui ont aboutie à la démission du PDG Jean-Marc Janaillac, qui avait alors mis son poste en jeux et avait démissionné après avoir subit le refus de 55,44 % des employés d’accepter sa proposition.

Plus de deux mois après — et alors que sa possible démission était connue bien avant le résultat — les membres du conseil d’administration qui touchent 4000 euros par mois de jetons de présence pour diriger le groupe n’ont toujours pas trouvé de successeur.

La technique proposée par ce groupe dont l’’Etat français est actionnaire à hauteur de 14% avec 23% des droits de vote, a donc été l’appât du gain et pendant ce temps — l’été meilleure période de chiffre d’affaire de l’entreprise— il n’y a toujours pas de patron. Ainsi en cinq ans, le futur patron d’Air France sera déjà le quatrième à ce poste.

Toujours selon le JDD "l’hypothèse du choix d’un Néerlandais épaulé par un Français à la tête d’Air France fait son chemin ». De rumeur en rumeur, la direction et l’État actionnaire tentent d’installer un climat de méfiance au sein de cette compagnie dont les employés se battent depuis longtemps pour leurs acquis.

 
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