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24 de juillet de 2018 Twitter Faceboock

Tensions verbales
Etat-Unis - Iran : La guerre à commencé... à coups de Tweets
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Au fil des heures, la tension ne cesse de croitre entre les Etats-Unis et l’Iran. De « brute menteuse » à « loup déguisé en agneau » en passant par « mafia », les présidents et leurs conseillers n’y sont pas allés de main morte sur les termes belliqueux.

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Le président iranien, Hassan Rohani, a lancé ce dimanche un avertissement aux États-Unis en leur recommandant de ne “pas jouer avec le feu”, affirmant que le début d’un conflit avec son pays serait la “mère de toutes les guerres”.

Dans une cérémonie réunissant des diplomates iraniens, Rohani a en effet affirmé : « le pouvoir de l’Iran est dissuasif et nous n’avons de conflit avec personne, mais nos ennemis doivent comprendre que la guerre avec l’Iran serait la mère de toutes les guerres ». Le président Rohani a souligné que son pays répondrait aux menaces « par des menaces » et ne se laisserait pas intimider. « Ne jouez pas avec la queue du lion, vous le regretterez », a-t-il également lancé au président américain.

Les déclarations de Rohani ont lieu dans le contexte du retrait de Trump de l’accord nucléaire qu’Obama avait signé en 2015 avec la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, et dans lequel l’Iran s’engageait à limiter le développement nucléaire en échange d’une levée des sanctions envers le pays. Les États-Unis sont désormais en train de fignoler les détails du retour des sanctions qui pèseront à nouveau sur l’Iran à partir d’août, avec pour objectif de ruiner son programme de développement de missiles balistiques et son affirmation comme puissance régionale.

Rohani s’est montré confiant en sa stratégie. « Nous le paierons cher, mais nous en tirerons des bénéfices », a-t-il expliqué, en ajoutant que « négocier aujourd’hui avec les États-Unis ne veut rien dire d’autre que de se rendre et d’abandonner toutes les réussites accumulées par notre nation. Si nous nous rendons face à une brute menteuse comme Trump, ils vont mettre à sac l’Iran. »

Le président américain a ensuite répondu à Rohani par un tweet furieux, fidèle à son style :
“A destination du président iranien Rohani : « NE MENACEZ JAMAIS PLUS LES ETATS-UNIS OU VOUS SUBIREZ DES CONSÉQUENCES D’UNE AMPLEUR QUE PEU DE PAYS ONT CONNU DANS L’HISTOIRE » et ajouté « NOUS NE SOMMES PLUS UN PAYS QUI TOLÈRERA VOS FOLLES PAROLES DE VIOLENCE ET DE MORT. SOYEZ PRUDENT ! »

Ce lundi, c’était au tour du ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, de répondre à Trump en déclarant que les dirigeants américains et leurs alliés régionaux « comprennent seulement le langage de la force » et que, pour cette raison, « il n’y a pas d’autre issue qu’une menace décisive ». Se positionnant à la défensive, il a affirmé que « les ennemis croient qu’ils peuvent priver le peuple iranien de ses ressources, mais nous résisterons avec toute nos capacités face à leurs intimidations », et que « nous ne nous rendrons pas, bien au contraire, avec notre savoir-faire nous défendrons les intérêts vitaux de la République Islamique et le bien-être du peuple iranien. »

La réponse américaine a été ensuite rédigée par John Bolton. Le conseiller à la sécurité nationale a affirmé dans un communiqué avoir discuté avec le Président Trump, qui lui aurait dit que « si l’Iran fait quoi que ce soit de problématique, ils paieront un prix que peu de pays ont jamais payé ».

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a, quant à lui, affirmé dans un discours en Californie que « le niveau de corruption et de richesse au sein du régime montre que l’Iran est gouverné par ce qui ressemble plus à une mafia qu’à un gouvernement ».

Cette escalade a lieu quelques semaines après la réunion peu fructueuse de l’Iran avec les puissances européennes qui cherchent à sauver l’accord en dépit de la sortie des États-Unis. Au cours de la réunion, les puissances ont déclaré qu’elles maintiendraient l’accord sur le nucléaire. Elles cherchent ainsi à protéger les investissements et les marchés des entreprises européennes afin d’éviter que ces dernières souffrent des sanctions que les États-Unis vont mettre en place à partir du mois d’août pour toutes les entreprises qui maintiennent des relations commerciales avec l’Iran. Cependant, cette réunion ne semble pas avoir permis d’avancer sur ces questions.

 
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