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La Izquierda Diario
6 de août de 2018 Twitter Faceboock

Toujours sur le dos des travailleurs
Sanctions américaines : PSA se retire du marché iranien
Vincent Duse

Ce lundi était le dernier jour avant la mise en œuvre des sanctions des États-Unis contre l’Iran et tous ceux qui ne les respecteraient pas, c’est-à-dire les entreprises comme PSA et Renault en ce qui concerne le secteur automobile, mais aussi bien d’autres secteurs.

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Donald Trump, sous couvert de lutte contre l’armement nucléaire iranien, voire de lutte contre le terrorisme, veut imposer sa politique pour essayer de reprendre le contrôle dans la région. Ainsi, les États-Unis tentent de reprendre la main au niveau mondial en imposant leur politique, sous la menace de fortes sanctions contre tous les États en cas de non retrait des entreprises. En lien avec cette politique et ses conséquences, les manifestations en cours en Iran sont un signe de l’hostilité de la population à l’égard du gouvernement iranien. Ces événements similaires rappellent les manifestations contre la vie chère et ne sont que la continuation de la colère populaire, déjà très durement réprimée en 2017. Ainsi, en définitive, ces sanctions vont frapper avant tout les populations, les ouvriers et les classes populaires ainsi que les femmes dans leur ensemble.

Les conséquences chez PSA Groupe

Nous avons tous vu, ou entendu via les communiqués de presse du groupe PSA, que le marché iranien était petit voire insignifiant, de moins de 1 %, et donc que le retrait de ce marché n’était pas important. Pourtant, la réalité est toute autre, étant donné que l’Iran est un marché d’une très grande importance : il s’agit du premier marché étranger en volume pour le groupe PSA, avec pas moins de 450 000 véhicules en bout de chaîne. En ce sens, le groupe PSA avait d’ailleurs fait une provision pour prévenir une dépréciation de 168 millions d’euros de ses actifs dans les comptes du premier semestre 2018, en vue de la perte du marché iranien à venir. Pourtant, si la direction du groupe PSA va évidemment pâtir de ce manque à gagner, cela va avant tout se faire sur le dos de la classe exploitée, ce que la plupart des articles dominants fait mine de ne pas voir, comme par exemple les conséquences pour les ouvriers de PSA Iran Khodro ou l’usine se situe au sud-Ouest de Téhéran.

Ce dernier site est tellement gigantesque qu’il constitue à lui seul un quartier de Téhéran, avec un effectif de 58 000 salariés. L’usine n’est certes pas le seul client du groupe PSA, mais elle a tout de même représenté un chiffre d’affaires pour PSA de 12% - un chiffre, par ailleurs, assez éloigné des données que le groupe utilise pour minimiser les impacts de son retrait d’Iran. En cas de grave baisse de la production et d’un plan de licenciement, les craintes du gouvernement et du patronat d’Iran sont assez importantes, d’autant qu’une lutte sur le site de Iran Khodro pourrait amener le pays à s’enrhumer. Les impacts seraient importants tant le pays est lié au secteur automobile : entre les sous-traitants et la construction de véhicules, c’est une armée ouvrière qui peut se lever demain avec une orientation lutte de classe et révolutionnaire.

Unis contre tous les exploiteurs

Pour le moment le groupe PSA dit clairement que le retrait d’Iran n’aura pas de conséquences financières, et son pari sur Opel lui a permis de sortir des chiffres plus que bons. Mais cela n’aura qu’un temps, et les plans d’austérité seront bel et bien là contre les travailleurs d’Opel et de PSA comme les attaques contre les travailleurs d’Iran. Notre solidarité sera alors pleine et entière contre tous les capitalismes.

 
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