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4 de septembre de 2018 Twitter Faceboock

#parcoursup
Nanterre : 300 sans-facs demandent à la direction une inscription à la fac
Arthur Fontane

Cet après-midi, un rassemblement était organisé à l’université de Nanterre pour exiger l’inscription de tous les étudiants qui n’ont pas pu s’inscrire sur Parcoursup. Face à cela, l’administration a cherché tous les prétextes pour ne pas répondre, et ce malgré la présence de nombreux soutiens.

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Ils étaient plus d’une centaine à s’être rassemblé devant le bâtiment B de l’université de Nanterre pour demander l’inscription de tous les sans-facs. Le comité de mobilisation, qui a recensé les dossiers depuis début juillet, a compté plus de 300 cas d’étudiants souhaitant s’inscrire à Nanterre et qui ont été refusés par Parcoursup’. A l’échelle nationale, c’est encore 128 000 étudiants qui ne savent pas, alors que certaines écoles ont déjà fait leur rentrée, où ils étudieront cette année. Une situation qui est de plus très variable en fonction des filières, comme nous le confie un enseignant de la CGT Education du Val d’Oise, venu en soutien : « dans mon lycée, dans les bac technologiques et les bac pro, c’est près de 70 % des lycéens qui n’ont pas eu de réponse ! ».

Initialement, le rassemblement devait faire pression sur le rendez-vous accordé par l’université au comité de mobilisation. Mais finalement, au dernier moment, c’est une fin de non-recevoir que ceux-ci trouvent. Le directeur de cabinet de la présidence, présent sur place, enchaîne les prétextes pour justifier le report de la réunion, face à des étudiants qui ne savent pas ce qu’il vont faire de leur année : «  cela 4 ans que j’étudie ici et je n’ai aucune réponse pour cette année. Je rate des heures de travail pour venir vous rencontrer, et la seule chose que vous nous apportez, c’est aucune réponse  » s’énerve un étudiant. Face à cette colère, un seul argument revient systématiquement, sur lequel s’arc-boute le directeur de cabinet : Parcoursup’ étant une procédure nationale, c’est à la plate-forme de répondre. Une façon pour l’administration de soutenir Parcoursup tout en se cachant derrière le gouvernement.

Cependant, les étudiants ne décolèrent pas : l’une d’entre elle accuse l’administration «  de les faire tourner en rond pour les calmer sans vouloir écouter les demandes ». Victor, militant à l’UNEF-TACLE, rappelle cependant ce pour quoi ils sont venus : « on demande l’inscription de tous et toutes, on n’acceptera pas un seul refus, un seul dossier sans réponse  ». Le ton est donné, d’autant plus que les étudiants ne sont pas seuls : les postiers des Hauts-de-Seine, en grève depuis plus de 160 jours sont là, tout comme des syndicalistes du SNESUP-FSU et de la CGT-Education. Eric Coquerel, député de la France Insoumise, a même fait le déplacement. Pourtant, l’administration reste stoïque face aux demandes des étudiants. Une situation qui pourrait se débloquer dans quelques jours à l’occasion d’une prochaine rencontre, à une seule condition : « il faut que le mouvement s’intensifie et que l’on durcisse le rapport de force, montrer tous les soutiens que l’on a derrière nous. Si l’on attend sagement la prochaine rencontre, on n’aura rien ! Il faut les acculer » conclue une étudiante du comité de mobilisation.

 
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