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La Izquierda Diario
5 de septembre de 2018 Twitter Faceboock

#AssezDeViesBroyées
Intérimaire de PSA Valenciennes dans un état grave : on n’est pas à l’usine pour mourir !
Vincent Duse

Jeudi 30 août dans l’usine de mécanique de PSA deux salariés, un cariste et un intérimaire, ont été blessés. Le cariste qui a eu plus de chance n’a été que légèrement blessé, ce qui n’est hélas pas le cas pour du jeune intérimaire de 21 ans qui est dans un état grave, selon sa famille.

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Un accident où l’employeur est le seul responsable c’est-à-dire PSA

Dans un article de la Voix du Nord du 31 août, la mère du jeune raconte l’état de son fils et cela fait froid dans le dos. « Ce sont des pièces d’un poids total d’une tonne et demie qui sont tombées sur mon fils. Il a été conduit au bloc opératoire en urgence et a subi dix heures d’intervention chirurgicale ». Son fils souffre de multiples fractures réparties sur la colonne vertébrale, les lombaires, les cervicales, le bassin, ainsi qu’une cheville. Et la maman poursuit : « il a une facture ouverte de 10 cm sur sa tête. Un peu se sang s’était répandu dans son crâne. On ne sait pas si sa moelle osseuse a été atteinte. Un tendon de sa main droite a aussi été sectionné. Sa main gauche est abîmée. Il a fait un pneumothorax. Son diaphragme était enfoncé. Et ses intestins ont bougé. »

Un intérimaire qui paie le prix fort de l’exploitation

Comme à chaque fois PSA essaie de se couvrir en disant que ce sont des problèmes comportementaux des salariés qui sont à l’origine de l’accident ou encore que le salarié n’aurait pas dû être à cet endroit au moment de l’accident alors qu’ils sont à leurs postes. Comme cet intérimaire qui paie le prix fort de l’exploitation et de la rentabilité à n’importe quel prix, quitte à laisser des ouvriers y perdre la vie, avec des engins vétustes ou qui ne sont pas adaptés. De même, il faudrait faire - pour le bonheur des patrons - des boites de vitesses ou des voitures dans les pires conditions, sans création de postes et sans emplois pérennes. Avec les heures supplémentaires et des cadences toujours plus importantes, ce sont nos vies qu’il mettent dans la balance.

L’argent coule à flot avec la sueur et le sang des ouvriers

Les records de production, avec les 1,7 milliards pour les six premiers, c’est plus de 50 % augmentation, et en précarisant toujours d’avantage les emplois. Que l’on soit intérimaires ou en CDI nos intérêts sont les mêmes. Nos vies valent toujours plus que leurs profits. Contre la capital destructeur, les plus précaires risquant leur vie tous les jours, les ouvriers et leurs organisations doivent s’organiser pour que les patrons criminels paient la note un jour. Et ce jour est bien plus proche que ne le pensent Tavares et ses petits actionnaires.

 
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