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La Izquierda Diario
27 de septembre de 2018 Twitter Faceboock

Football et violences policières
Un agent de la SIR tabasse gratuitement un supporter niçois à Montpellier
Henri Carmona

Le 22 septembre dernier, pour le compte de la 6ème journée du championnat de football de Ligue 1, Montpellier accueillait Nice au stade de la Mosson. Alors qu’il entrait dans le stade, un supporter niçois a été violemment frappé par un agent de la section d’intervention rapide (SIR), puis interpellé et jugé en comparution immédiate. Sauf que les images de vidéo-surveillances sont formelles : le jeune homme n’avait strictement rien fait, et s’est fait tabasser gratuitement.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Un-agent-de-la-SIR-tabasse-gratuitement-un-supporter-nicois-a-Montpellier

Crédits photo : La grinta

C’est le site La grinta qui a dévoilé l’information. Un supporter de l’OGC Nice, venu au stade de la Mosson de Montpellier encourager son équipe, a été violemment frappé par un agent de la SIR ce 22 septembre. Le bilan est lourd : traumatisme crânien et fracture du nez, entre autres.

Si les médias locaux, comme Nice Matin, se sont contentés de relayer la version des forces de répression, mettant en cause le supporter, la réalité semble bien différente. Ainsi, le supporter en question, en plus d’être grandement blessé, a été placé en garde à vue puis a été jugé en comparution immédiate. Sauf que la version des agents de la SIR a été totalement contredite par les images de la vidéo-surveillance. Dans les faits, le supporter a été relaxé et c’est la version du supporter, relayée ci dessous, qui se trouve être la plus crédible.

« Je le reconnais j’avais une bouteille en plastique de 33cl à moitié remplie de pastis. Le stadier m’a dit de me mettre sur le côté pour la finir, ce que j’ai fait.

A ce moment-là un fonctionnaire de la SIR s’est approché, très menaçant, et m’a parlé méchamment pendant 5 minutes. J’ai donc fini par lui demander fermement d’arrêter… il m’a saisi par le cou comme pour m’étrangler et ramené contre le grillage, au milieu de ses collègues. J’ai essayé d’écarter son bras car j’avais mal et comme un éclair, une pluie de coups s’est abattue sur moi. Je n’ai rien compris…à aucun moment je n’ai été menaçant ou agressif !

Lorsque j’ai retrouvé mes esprits, j’étais au sol, la tête en sang et les mains menottées dans le dos.
Les fonctionnaires ont mis un temps fou avant d’appeler les pompiers. On m’a ensuite emmené au Commissariat pour me placer en garde à vue. 3 fonctionnaires ont témoigné, déposé plaintes contre moi dont un s’est fait prescrire une ITT de 8 jours.

Après 38h de garde à vue j’ai été jugé en comparution immédiate et c’est à ce moment que les images de la vidéosurveillance ont été diffusées, et que, grâce à elles, car on voit clairement que je n’ai rien fait, j’ai été relaxé. Je remercie mon avocate qui a insisté pour les avoir car sans ça j’aurais été condamné gratuitement et certainement placé en détention. Je suis fatigué mais ça va. Je souffre, entre autres, d’un traumatisme crânien et d’une fracture du nez ».

C’est donc un nouveau cas de violences policières qui s’est déroulé au stade de la Mosson. Mais plus largement, 3 fonctionnaires ont semble t-il fourni des faux témoignages, et un aurait même poussé le vice jusqu’à se faire prescrire des jours d’interruption temporaire de travail ! Un cas particulièrement révélateur du sentiment d’impunité et des pratiques violentes des forces de répression.

 
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