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La Izquierda Diario
9 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Répression ce 9 octobre
A Rennes et Montpellier : flics et sécurité privée dans les facs pour empêcher la mobilisation
Iris Serant

Rennes et Montpellier étaient deux universités qui s’étaient largement mobilisées durant le printemps dernier. Alors que la mobilisation de ce 9 octobre se préparait, et que des blocages ponctuels étaient prévus, les présidences ont décidé d’envoyer leurs flics et leur sécurité pour réprimer les étudiants.

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Crédit photo : C. Carlier / France 3 Bretagne

Jeudi 4 octobre, le président de la faculté de Rennes-2, Olivier David, avait déjà convoqué les personnels de la fac à une pseudo « assemblée générale ». Lors de celle-ci, le président avait pu déverser toute sa propagande anti-mobilisation auprès de ses employés, en opposant au « spectre du mouvement », celui d’une communauté universitaire unie, devant empêcher tout blocage ce jeudi 9, physiquement s’il le faut. La répression du 22 mars à Montpellier commanditée par le doyen de la fac n’est pas si loin.

200 CRS et gendarmes à Rennes 2 !

Se passant d’une milice, le président a directement fait recours à 200 CRS et gendarmes mobiles à 9h30 pour débloquer la fac. Le blocage devait notamment permettre à tous les étudiants de se mobiliser, chose qui est loin d’être évidente avec les pressions et les sanctions de plus en plus forte qui pèsent sur les étudiants. C’est toute une armada de flics qui a été envoyée pour casser le droit à se mobiliser des étudiants, donnant lieu à cette scène ahurissante.

Sécurité privée à Montpellier

A Montpellier, l’Assemblée Générale qui avait réuni plusieurs centaines d’étudiants avait voté le blocage si jamais l’administration refusait de banaliser la journée pour que tous les étudiants puissent se rendre à la manifestation. La présidence n’ayant pas accordé la banalisation, c’est le blocage du bâtiment administratif et de la présidence que les étudiants préparaient.

Ce matin, plusieurs dizaines d’agents de sécurité privée, à partir de 7h filtraient et contrôlaient l’accès aux bâtiments de cours alors même qu’aucun blocage n’était prévu à ce niveau. Devant le bâtiment de la présidence, le dispositif répressif était renforcé avec des maîtres-chiens, le tout conduisant à des violences contre les étudiants.

Le tout répressif institutionnalisé à l’université ?

Au printemps dernier, la répression contre les étudiants avait franchi un cap avec l’évacuation policière violente de plusieurs facultés. Mais ce sont aussi des dispositifs sécuritaires que différentes facs ont adoptés dès la rentrée avec le déploiement d’agents de sécurité permanent. Alors que la sélection sociale contre laquelle luttaient les étudiants et les travailleurs des facs au printemps dernier a été démontrée avec le fiasco complet de Parcoursup laissant des milliers de lycéens sur le carreau, c’est maintenant à des dispositifs répressifs « préventifs » auxquels les administrations des universités ont recours pour casser tout embryon de résistance et de lutte dans la jeunesse.

 
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