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La Izquierda Diario
23 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Relaxe pour Victor, Roga et tous les inculpés !
Pour mieux asseoir son autorité, le gouvernement intensifie la répression
Anna Ky

L’an II du macronisme, avec son nouveau gouvernement de combat, signifie également une intensification de la répression contre les militants, étudiants et travailleurs. Victor, Roga et tous les travailleurs et étudiants combatifs poursuivis en justice en sont la preuve.

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S’il y a une semaine, Macron et ses proches se rongeaient les ongles en attendant de pouvoir mettre fin à ce qui s’avère être le plus long remaniement de l’Histoire de la Ve République, cet épisode venu couronner une crise gouvernementale, qui s’étire depuis l’affaire Benalla, semble désormais oublié. Une crise au sommet de l’État qui a rapidement été enterrée par les médias, qui font maintenant les choux gras de la dite « affaire Mélenchon ». Un moyen pour un Macron mal en point de détourner les regards des scandales où il est embourbé, afin de mieux repartir à l’offensive et de redevenir le « maître des horloges ».

Cette volonté de contrôler le calendrier, si elle s’est d’abord matérialisée par les impressionnantes perquisitions réalisées dans les locaux liés à la France Insoumise, s’est également traduite par un nombre important de décisions de justice concernant des figures de luttes emblématiques, depuis la jeunesse qui s’est mobilisée au printemps dernier contre la sélection, à des syndicalistes combatifs, passant par des militants anti-racistes et actifs contre les violences policières. Et cet acharnement judiciaire et policier est évidemment bien moins médiatisé.

D’une part, il y a les verdicts scandaleux. Ceux qui concernent la jeunesse qui s’est massivement mise en branle contre la loi ORE et Pacoursup, et notamment les étudiants de Nanterre, Roga et Victor, qui ont respectivement écopé de six mois fermes sans mandat de dépôt et de quatre mois de sursis, uniquement pour avoir participé à une assemblée générale le 9 avril dernier dans leur fac. Les CRS avaient alors envahi l’université, tabassé et interpellé des étudiants.

Il y a également le procès éminemment politique des lycéens d’Arago et leurs soutiens, qui avaient été 102 à être arrêtés et inculpés après une tentative de tenir une Assemblée générale dans le lycée. Certains d’entre eux encourent de la prison ferme, alors même que des vices de procédures évidents et la violation d’un article de la Convention européenne des droits de l’homme ont été relevés au cours de l’interpellation.

Parmi celles et ceux qui se sont mobilisés au printemps dernier contre les attaques du gouvernement Macron et qui subissent aujourd’hui une véritable répression judiciaire et administrative, il y a de nombreux cheminots. A l’image de Laurent, cheminot à Bayonne, que la direction a cherché à licencier par tous les moyens.

Autre acharnement répressif emblématique, celui qui s’abat sur la famille Traoré, qui se bat pour faire éclater justice et vérité quant aux circonstances de la mort d’Adama. Dernier élément en date, la condamnation de son frère Yacouba à trois ans de prison ferme.

Enfin, la récente annonce de la hausse du budget alloué à la répression ne présage pas d’accalmie quant à l’acharnement qui s’abat contre toutes celles et ceux qui osent s’élever contre la politique anti-sociale et liberticide du gouvernement. Castaner, le nouveau premier flic de France, disposera en effet d’un milliard d’euros à allouer au bras armé de l’État.

Ainsi, le message est clair ; le nouveau gouvernement de combat de Macron a pour objectif d’écraser toutes les voix dissidentes. Alors que la Macronie procède à une attaque en règle contre l’un de ses principaux opposants sur le terrain institutionnel – Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise – elle s’attaque également à des acteurs du mouvement social, en vue de préparer le terrain à toutes les attaques à venir, à commencer par la réforme des retraites. Un chantier important qui avait vu des milliers de jeunes et de travailleurs prendre la rue en 2010.

Dans ce contexte, et pour préparer les batailles à venir, notre solidarité avec la jeunesse et les travailleurs réprimés doit être inconditionnelle. Relaxe pour Victor, Roga, Yacouba et tous les autres ! Non au licenciement des syndicalistes combatifs ! Seule notre détermination sera à même de faire reculer le gouvernement, qui a révélé il y a peu toute l’ampleur de sa fragilité et de sa faible assise sociale. Montrons-leur que s’ils touchent à un seul d’entre nous, nous répliquerons par milliers.

 
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