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La Izquierda Diario
8 de novembre de 2018 Twitter Faceboock

États-Unis
Mécontent des questions qu’il posait, Donald Trump retire l’accréditation d’un journaliste
Julian Vadis

Ce mercredi, à l’occasion d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, Jim Acosta, journaliste à CNN, interpelle Donald Trump sur sa sortie ouvertement xénophobe sur « la caravane de migrants ». Une question qui a fortement déplu au président américain et qui a conduit, après quelques rebondissements, au retrait de l’accréditation du journaliste.

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Scène et dénouement surréalistes à la Maison-Blanche. Lors d’une conférence de presse, ce mercredi 7 novembre, le célèbre journaliste politique de CNN, Jim Acosta, interroge le président américain, quelques jours après que ce dernier a affirmé que l’armée serait autorisée à tirer sur la « caravane de migrants ». Devant l’absence de réponse de Trump, Acosta insiste. S’ensuit une échange houleux, ou le président américain ordonne qu’on lui « retire le micro des mains ». Acosta effleure alors le bras de la stagiaire en charge de récupérer le micro… et la Maison-Blanche saute sur l’occasion : Acosta se voit retirer son accréditation à la Maison-Blanche « jusqu’à nouvel ordre ».

« Le président Trump croit en une presse libre […] Nous ne tolérerons cependant jamais qu’un reporter pose sa main sur une jeune femme essayant simplement de faire son travail de stagiaire à la Maison-Blanche » a ainsi déclaré Sarah Sanders, porte-parole de l’exécutif. « C’est un mensonge », a répliqué Acosta sur Twitter. Le journaliste de CNN compte en tout cas de nombreux soutiens face à cette véritable opération de censure. De son employeur, tout d’abord, mais de de nombreux journalistes ainsi que sur les réseaux sociaux.

Alors que les résultats des élections du midterm ont dévoilés nettement une Amérique totalement polarisée, l’incident en direct du « clash » entre Trump et Acosta est aussi un vecteur de déstabilisation pour le président milliardaire. La décision de « punir » le journaliste, en le désignant comme persona non gratta à la Maison-Blanche révèle également une réelle fragilisation, qui se traduit par une accentuation des traits les plus autoritaires de la part de l’exécutif nord-américain.

 
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