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La Izquierda Diario
10 de décembre de 2018 Twitter Faceboock

Université gratuite et ouverte à tou.te.s
Université Paris 3. Des étudiants aux personnels, la mobilisation s’organise sur des revendications communes
Olive Ruton

Dénonciation des méthodes anti-démocratiques de la présidence de l’université, abrogation de Parcoursup et rejet du décret sur la hausse des frais d’inscription, voilà quelques unes des revendications communes d’étudiants et personnels.

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Aujourd’hui se tenaient à Censier deux assemblées générales : la première regroupait les étudiants, la deuxième réunissait pour la première fois depuis le début du mouvement les personnels de l’université.

Poursuite de la mobilisation étudiante

Les étudiant.e.s de l’université Paris 3 commençaient ce matin leur deuxième semaine de mobilisation contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers et l’ensemble de la politique de sélection et de privatisation des universités du gouvernement Macron. Après avoir voté leur soutien aux Gilets Jaunes la semaine dernière et avoir participé aux manifestations massives de ce samedi 8 décembre, ils se réunissaient ce midi en assemblée générale pour discuter des suites du mouvement.

Suite à la démonstration de force et à la répression démesurées mises en place ce week-end dans la rue notamment contre les étudiants, loin de la peur et de l’abandon souhaités par le gouvernement, l’heure est à la révolte et à l’organisation. Le blocage de l’université est maintenu avec la volonté de participer massivement aux prochaines dates de manifestations, en convergence avec les lycéens, les travailleurs, et les Gilets Jaunes.

Entrée en scène des personnels, et organisation d’une lutte commune

Mais la nouveauté à Paris 3, c’est que les étudiants ne sont plus les seuls à afficher leur désaccord et à organiser leur lutte face à toute forme de sélection, et aux attaques faites contre les étudiants les plus précaires. En effet, pour la première fois aujourd’hui se tenait une assemblée générale des personnels, enseignants et BIATSS, de l’université. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur position est sans appel dans le sens d’un soutient et d’une volonté de construire une lutte commune avec les étudiants.

Face à la présidence de l’université qui nie la démocratie des assemblées générales et prône une lutte « par les institutions de l’université » - qui se résumerait au vote d’une motion contre l’augmentation des frais d’inscription -, les personnels présents opposent un discours radical et déterminé en condamnant la fermeture administrative de la fac et en affirmant leur soutient aux méthodes de lutte adoptées par les étudiants (notamment le blocage filtrant voté aujourd’hui, qui permettrait par exemple l’accès à la bibliothèque universitaire et à des salles pour des cours pour les étudiants préparant des concours mais aussi pour discuter et organiser le mouvement).

Au cours du débat sur l’organisation de ce mouvement dans les universités, une professeure revient sur l’échec de celui contre la LRU, dû au manque de coordination entre les enseignants et les étudiants, et la nécessité aujourd’hui de se construire ensemble pour ne pas enterrer le mouvement, faire plier le gouvernement et abolir toutes les réformes qu’a subit l’université française ces dernières années (LRU, Parcoursup, loi ORE...).

« Nous avons été les complices de Parcoursup, un outil de sélection très claire, de sélection sociale des étudiants ! » déclare l’un des enseignants, avant de poursuivre : « J’invite à ce qu’on soit plus fermes dans nos décisions ». Sont ainsi votées la grève vendredi, jour de mobilisation nationale, et la participation à toutes les initiatives étudiantes telles que la manifestation du mardi 11 décembre aux cotés des lycéens.

Condamnation de la violence policière et de la tactique de la terreur du gouvernement

A toute l’opposition aux mesures de sélection à l’université mises en place par le gouvernement, s’ajoute le choc et la révolte collective face à la répression qui s’abat conte tout mouvement social en ces dernières semaines. Toutes les personnes présentes à l’université ont été choquées par la violence des forces de police dans les rues de Paris ce samedi 8 décembre.

La question des violences policières, commune aux deux assemblées générales de la journée, est donc marquée par un rejet total de la part des étudiants comme des personnels, et marque pour eux le « tournant autoritaire » d’une politique répressive qui s’était déjà révélée dans l’évacuation de l’occupation du campus Censier (ainsi que de nombreuses autres universités) l’année dernière par les CRS. En réaction à l’actualité : le nombre d’interpellations (près de 2000), l’artillerie déployée, ou encore la concentration « absolument intenable » des gaz lacrymogènes, une motion votée à l’unanimité par les travailleurs de l’université condamne fermement la répression et la violence policière.

 
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