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La Izquierda Diario
1er de janvier de 2019 Twitter Faceboock

Hôpital des enfants
Le service néonatologie du CHU de Toulouse entame l’année par une grève illimitée
Pepe Balanyà

Pour combattre la casse des services publics, puéricultrices et auxiliaires de puériculture du service de néonatologie de l’Hôpital des enfants (CHU Toulouse) sont en grève depuis ce mardi 1er janvier 2019.

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Depuis ce mardi 1er janvier 2019, le personnel soignant de néonatologie de l’Hôpital des enfants (CHU Toulouse) est en grève. D’abord « quelques heures par jour, puis des journées entières s’il le faut », tel que le souligne une infirmière. Les travailleurs tirent la sonnette d’alarme sur les dégradations des conditions des soignants et des usagers et pointent du doigt la baisse constante des effectifs et des moyens, alors même que les usagers sont de plus en plus nombreux. Depuis déjà quelques années les gouvernements successifs organisent la casse des services publics et cela se fait ressentir de plus en plus au niveau de la charge de travail pour les soignants de tous les services confondus.

« La semaine de Noël a vraiment été catastrophique. Le 26 décembre, nous avons eu jusqu’à 11 bébés en réanimation et nous étions en situation de sous-effectif. Un pool de remplacement est venu de 8 heures à 20 heures, mais avant sa prise de service et après le départ du pool, c’était à nous de prendre ces petits, en plus de tous les autres. Nous n’avons plus de cadre de service depuis le 21 décembre, elles sont parties et n’ont pas été remplacées. Vers qui nous tourner ? », explique une infirmière du service aux journalistes de La Dépêche. Ou tel que le souligne Julien Terrié pour la CGT : « Le taux d’encadrement des bébés est actuellement insuffisant. En conséquence, des soins ne peuvent pas être réalisés. […] En situation normale, c’est-à-dire sans arrêt maladie, sans surcharge de travail, nous ne sommes pas assez nombreux. Là, il y a, en plus, des congés maternité, des arrêts de travail… Ce n’est plus possible de continuer comme ça ».

Face à cette situation, les travailleurs de cette unité, la seule qui existe spécialisée dans les grands prématurés et les nouveau-nés porteurs de pathologies dans la partie ouest de l’Occitanie, exigent des moyens et des effectifs pour améliorer la qualité des soins apportés aux patients. En ce sens, les travailleurs en grève revendiquent la mise en place de 10 postes, un renfort de 7 infirmières puéricultrices et le remplacement des deux cadres de service.

Bien que le CHU Toulouse ait déjà été un secteur fortement mobilisé pendant les luttes du printemps dernier, aujourd’hui leur mouvement de grève s’inscrit dans un contexte national explosif où les travailleurs, les retraités, les chômeurs et toutes celles et ceux qui sont touchés par la précarité se soulèvent contre la vie chère, la casse organisée des services publics et les institutions anti-démocratiques de la Vème République.

Alors que l’acte VIII se prépare et que les gilets jaunes sont déterminés à montrer – contre les mensonges de BFMTV et cie – que les vacances de Noël n’ont pas marqué la fin de la mobilisation, la dynamique de grève du CHU Toulouse pourrait renforcer le mouvement en relançant une discussion sur les méthodes d’action, autour de la question de la grève. Et cela notamment dans une ville où les gilets jaunes ont déjà récemment soutenu la grève des travailleurs du Carrefour supply chain.

 
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