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La Izquierda Diario
2 de janvier de 2017 Twitter Faceboock

Pots d’échappement et machine à pub
Début du Dakar. Une compétition criminelle

Le Rallye Dakar est parti lundi 2 janvier d’Asunción, au Paraguay. La course, qui traverse le Paraguay, l’Argentine et la Bolivie, accueille 491 concurrents pour douze étapes couvrant près de 9 000 km avec un passage dans la Cordillère des Andes où les pilotes arpenteront des routes situées à plus de 3000m d’altitude. Chaque année, cette course détruit de nombreux sites préservés, met de côté les populations locales, et une soixantaine de personnes y ont trouvé la mort depuis le début de cet événement en 78.

Norah Zamryn

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Debut-du-Dakar-Une-competition-criminelle

Un événement polluant

Cette année particulièrement, le rallye va être polluant. Lrs des six "spéciales" à plus de 3000m d’altitude, la faible pression atmosphérique oblige les moteurs à consommer davantage de ressources pour gravir une pente. Les 491 concurrents ainsi que toutes les équipes qui les suivent vont donc émettre une grande quantité de CO2 ; l’an passé, ce n’est pas moins de 15 000 tonnes de CO2 qui ont été rejetées et un million de litres de carburant qui ont été utilisés. Alors que le gouvernement se fixe pour ambition de réduire la consommation des véhicules particuliers, n’y-a-t-il pas une incohérence à diffuser à des heures de large écoute, un rallye faisant l’apologie de véhicules polluants ?

De plus en Patagonie, le principal et le plus grave problème environnemental est l’avancé de la désertification ; cette course ne fait qu’augmenter un problème existant déjà dû aux changements climatiques.

La destruction de sites

Selon l’observation du Conseil des Monuments Nationaux validée par le collège des archéologues, parmi les sites détruits ou endommagés on trouve des géoglyphes, des villages, des cimetières, des empreintes et des routes (parmi lesquelles on compte la route de l’Inca), des sites de l’époque salitrera, ateliers lithiques et beaucoup d’autres éléments dans les régions d’Arica, de Parinacota, d’Atacama et de Coquimbo.


Pour exemple, le Chili, lors de l’édition de 2010, avait demandé 570 000 de dollars pour les dommages occasionnés. Plus de cent sites classés auraient étéfortement endommagés pendant la course voir détruits. Malgré les promesses des organisateurs de « préserver les sites naturels ou archéologiques » et de discuter des trajets avec les gouvernements en place, les paléontologues continuent à s’insurger sur le passage de véhicules et de la pollution qu’ils génèrent et qui provoque une altération considérable des sites. Mais aussi tous les spectateurs, sur place, qui malgré les différents agencements mis en place, détruisent et polluent en venant massivement dans des endroits naturels qui devraient être protégés.


La domination des pays occidentaux


Depuis 39 ans, cette course choisit des sites magnifiques et des pays émergents pour accueillir un rallye destructeur. Il semble évident que ce genre de courses ne pourraient avoir lieu dans des pays développés, avec une population qui se révolteraient si on leur annonçait que le rallye Dakar devrait avoir lieu dans un parc naturel régional, au risque de le détruire. De plus, les populations autochtones subissent chaque année cette course, les mettant à l’écart des profits économiques tout en leur faisant subir celle-ci. Par exemple, le trajet du rallye passant souvent sur les terres des autochtones, un spécialiste de l’Université Nationale de Patagonie en écosystème aquatique a dénoncé 6 mois de pression sur les propriétaires agricoles et les populations rurales pour qu’ils laissent ouvert les barrières de leurs champs. Les dégâts dus à ce rallye chez les particuliers ne sont bien entendu jamais réparés.


Après 39 ans à promouvoir un spectacle télévisuel, prônant les véhicules polluants, la vitesse et la domination des pays du Nord, cette course criminelle n’a de sens que pour les organisateurs et les millions qu’ils se font, et ne montrent que les aspects positifs de cette course, en mentant ouvertement aux spectateurs sur la destructions de sites, le scandale écologique du rallye et l’écrasement des populations autochtones.

 
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