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La Izquierda Diario
17 de mars de 2017 Twitter Faceboock

#2017PoutouDoitEnEtre
Poutou a ses 500 parrainages, mais n’est toujours pas sûr d’être candidat
Arthur Fontane

Après des mois de recherche, les militants du NPA ont enfin dépassé le seuil des 500 parrainages. Cependant, les manœuvres du Conseil Constitutionnel font craindre les anticapitalistes de ne pas être acceptés au premier tour.

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500 parrainages pour Philippe Poutou !

La dernière semaine aura été décisive, mais les militants du NPA sont heureux d’avoir enfin dépassé les 500 parrainages, venus des quatre coins de la France. Une victoire, obtenue exclusivement à coups de tournées militantes dans l’Hexagone, sans coup de pouce d’aucun appareil. Une victoire, quand on connaît les difficultés pour convaincre les maires des petits villages, souvent peu enclins à donner leur signature, préférant rester « en dehors » des élections présidentielle. Quand on voit que François Fillon a dépassé les 2950 parrainages et Benoît Hamon les 1700, on comprend aussi que les plus gros candidats jouent le verrouillage, en monopolisant les signatures et en donnant des consignes à leurs élus. Cependant, la ténacité des militants du parti de Philippe Poutou devrait permettre à celui-ci de participer au grand débat des élections présidentielles : « je suis parti 21 jours depuis novembre au total, sur mes congés et mes week-ends explique Arthur, étudiant à Paris et au NPA ; durant la dernière semaine, on a organisé une centrale d’appel pour joindre le maximum de maires et atteindre cet objectif des 500 ». Un objectif maintenant atteint, mais qui n’est pas équivalent à une présentation aux élections.

Le Conseil Constitutionnel, « chien de garde de leur démocratie »

« Depuis le début, on se bat contre les institutions qu’ils prétendent “démocratiques“, au centre duquel les parrainages qui vise à éliminer les petits candidats maintenant c’est le Conseil Constitutionnel qui cherche à nous mettre des bâtons dans les roues pour nous empêcher d’être présents » continue Arthur. En effet, dès la première semaine, le Conseil Constitutionnel, lors de la deuxième publication des parrainages, « n’avait pas eu le temps » de compter les parrainages du candidat ouvrier, alors que les 700 de François Fillon avaient bien été enregistrés. Lors du dernier décompte, rebelote : alors que le parti compte 420 parrainages arrivés au Conseil Constitutionnel, celui-ci n’en annonce que 360 ! Des comptes au rabais, pour mieux empêcher les maires hésitants de donner au dernier moment, mais surtout, un flou très tendu sur les conditions pour apporter les parrainages le dernier jour. Comme l’expliquait Olivier Besancenot, porte-parole de la campagne, ce matin sur LCI, l’institution des « sages » (c’est-à-dire la maison de retraite des politiciens véreux) a toujours été très floue sur la date limite de dépôt. Si officiellement, c’est le 17 mars à 18 heures, le Conseil a expliqué que tous les parrainages devaient être au Conseil à cette heure-là, arrivés par voie postale. Impossible de les déposer en main propre –on se demande pourquoi– mais surtout, l’institution se révèle être la seule administration française qui ne prend pas en compte les cachets de la poste. En effet, un maire qui postait son parrainages mercredi ou jeudi avec un affranchissement normal n’est pas assuré que le courrier soit livré vendredi (et ne parlons pas des mairies des territoires dits d’Outre-mer !!!). Une mesure anti-démocratique donc, qui permet au Conseil Constitutionnel, soit disant « garant des libertés », de faire la sale besogne d’un Etat qui ne se cache plus d’être tout sauf une « démocratie ».

 
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