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La Izquierda Diario
21 de mars de 2017 Twitter Faceboock

« Travailleurs de tous les pays, unissez-vous ! »
Anniversaire de la mort de Karl Marx : notes sur son héritage

« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit maintenant de le transformer ». Karl Marx.

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Rafael AR Escalante

Traduit depuis La Izquierda Diario par Léo Valadim

Karl Marx est mort le 14 mars 1883 à Londres, en proie à la pauvreté et à la persécution de la part de la bourgeoisie européenne.

Il est arrivé avec sa famille en Angleterre en 1849, suite à un exil en Prusse, France et Belgique, expulsés par les gouvernements réactionnaires de ces pays. Les classes dominantes le voyaient comme un réel danger pour la conservation de l’ordre existant.

C’est ainsi que sur cette île, il écrivit son œuvre la plus importante, Le Capital, qui est l’étude la plus approfondie du fonctionnement du capitalisme.

Mais il ne faut pas se méprendre sur ce personnage, qui n’était pas uniquement un grand intellectuel qui développait des théories qui ont servi de base pour les sciences sociales actuelles.

Marx était avant tout un révolutionnaire, un homme d’action, qui à partir de son militantisme, synthétisa les apprentissages de la lutte politique pour les convertir en une science. Par conséquent son nom a été repris pour désigner la théorie et la pratique révolutionnaire de celles et ceux qui suivirent sa pensée et s’engagèrent dans la lutte contre la classe capitaliste, le marxisme

Il a toujours maintenu sa relation avec des cercles d’ouvriers et d’intellectuels révolutionnaires, qui connaissaient son nom, son œuvre et son militantisme, sans que celui-ci ne puisse être remis en doute.

Quand Marx mourut, son inséparable ami et collaborateur, Frédéric Engels, annonça au monde qu’ un des esprits les plus brillants de l’époque et un des dirigeants les plus éminents du mouvement ouvrier venait de s’éteindre. Dès ce moment, Engels s’engagea à poursuivre l’oeuvre de Marx, autant théorique que pratique.

Il transmit les liens de continuité aux nouvelles générations sur son apport, pour expliquer la manière avec laquelle le capitalisme exploite la classe ouvrière, et aussi comment les misères que le capitalisme crée peuvent être transformées, en expropriant les exploiteurs des moyens de productions, en prenant le pouvoir de l’État.

Ces leçons furent contorsionnées par la seconde génération de marxistes, qui décidèrent de trahir ces idées, comme ce fut le cas de Karl Kautsky, appuyé par des détracteurs comme le révisionniste Eduard Bernstein. Ils exprimaient l’adaptation des organisations syndicales et social-démocrates à l’ordre bourgeois. Mais une troisième génération de marxisme commença à se détacher, de par sa perspective critique, stratégique et révolutionnaire, comme ce fut le cas de Rosa Luxembourg, Lenine, Trotsky entre autres.

Cette troisième génération de marxistes sauva l’héritage de Marx qui cherchait à être enterré par les réformistes, un héritage dans lequel se transmettait que seul l’effondrement du capitalisme par la force de la classe ouvrière pourrait porter un véritable changement. Il était nécessaire de construire une organisation indépendante, au service des travailleurs-ses, qui leur servirait d’instrument politique pour pouvoir se représenter eux-même. C’était l’essence du Manifeste du Parti Communiste, « la constitution du prolétariat en classe, et donc en parti » ou, dit d’une autre manière, la constitution de la classe ouvrière comme sujet d’action dans la lutte pour ses propres intérêts.

Marx est mort. Mais ses idées, sa pratique et ses leçons restent vivantes, et aujourd’hui elles sont plus que jamais d’actualité. La première d’entre elles est l’incessante critique du capitalisme comme système qui maintient dans l’esclavage 99% de l’humanité.

De là découle la nécessité de la construction d’organisations révolutionnaires dirigeant la classe ouvrière vers la transformation de la société selon suivant ses propres intérêts, une classe dont la force pousse les engrenages de ce système, se débarrassant de la vieille classe capitaliste qui ne peux exister qu’en saignant l’ensemble des salariés et en les privant du fruit de leur travail, opprimant ainsi les vrais producteurs de richesse.

Karl Marx a laissé un acquis révolutionnaire pour les futures générations, qui a servi comme guide, par exemple, pour le parti bolchévique en 1917. Aujourd’hui, un siècle plus tard, face à la crise actuelle que traverse le capitalisme, il est nécessaire d’avancer la même perspective stratégique de lutte. Aujourd’hui, à l’heure où nous voyons de toutes parts à quel point ce système ne peut nous offrir que la précarisation du travail, plus d’oppressions de genre, l’absence d’opportunités pour la jeunesse, la dépossession des peuples originaires, les guerres et un monde superflu et vide basé sur la possession de marchandises, seulement accessibles à un petit pourcentage de la société.

Nous devons réfléchir à comment en finir avec toutes formes d’exploitation et d’oppression. Nous pensons qu’inévitablement, l’héritage de Marx est toujours d’actualité : détruire le capitalisme et construire un nouveau monde. Comme l’écrivait Léon Trotsky dans A 90 ans du Manifeste Communiste : « Selon Marx, aucun ordre social ne disparaît de la scène avant d’avoir épuisé toutes ses potentialités. Cependant, jamais un ordre social dépassé ne laisse sa place à un ordre nouveau sans y opposer résistance ».

Et les générations d’aujourd’hui devront préparer le triomphe de cette classe ouvrière, qui sera enfin victorieuse, derrière la devise « travailleurs de tous les pays, unissez-vous ! »

 
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