Les salariés d’ONET Logistique, sous-traitant de Michelin à Rouvignies, dans la banlieue de Valenciennes, sont massivement en grève reconductible depuis ce lundi à minuit. Ils dénoncent la précarité, les mauvaises conditions de travail et de salaire, et la répression qui s’abat par-dessus tout sur les salariés. |
Trop c’est trop ! Alors que la pression patronale est toujours plus grande sur les salariés de ce sous-traitant du géant du pneu Michelin, ceux-ci ont démarré un mouvement de grève massif dans la nuit de lundi à mardi, mobilisant près de 80% des effectifs en CDI. « On est convoqués pour rien, il y a eu beaucoup de licenciements, on est convoqués pour rien, on vient travailler avec la boule au ventre, on se demande tous si demain on va aussi passer à la trappe », décrivent les grévistes. Alors même que Michelin a bénéficié de crédits d’impôts CICE faramineux de la part de l’état, les conditions de travail se dégradent dans les usines, tandis que les licenciements se multiplient et que le recours aux « intérimaires » permanents est toujours plus grand. Pour une centaine d’embauchés en CDI, cette plateforme logistique, qui fonctionne 24 heures sur 24, gérant la réception des pneus Michelin, la préparation des commandes et l’expédition, a recours à une quantité semblable d’intérimaires, dont les grévistes réclament l’embauche.
Après une première rencontre avec la direction, qui s’est avérée peu probante, les grévistes restent déterminés et maintiennent le piquet. Ils sont soutenus par l’Union des Syndicats CGT des travailleurs de la Métallurgie (USTM), l’UL CGT de Valenciennes, et des travailleurs des usines alentours comme Mercedes-Benz Valenciennes, PSA Sevelnord, et PSA Valenciennes, une convergence exemplaire qui montre que leur lutte concerne l’ensemble des travailleurs et les renforce dans leur détermination.
Nous relayons ci-dessous le tract de la CGT ONET de Michelin Rouvignies, du 11 juillet.
Ras le bol chez Michelin Rouvignies, sous-traité par ONET !
Après consultation du personnel, il s’avère que les salariés(es) en ont ras-le-bol des conditions de travail qui leur sont imposées.
Le syndicat CGT ONET dénonce :
La précarité
Les licenciements abusifs
Les sanctions disciplinaires à tout va
Les conditions extrêmes de travail
Les Salaires de misère
Les primes à la tête du client
La dégradation des conditions de travail
Le syndicat CGT ONET revendique :
Un 13e mois pour tous et non pas juste pour certains comme actuellement,
Une augmentation conséquente du taux horaire,
Une pause réglementaire et décente (actuellement 4h de travail non-stop sans pause),
Suppression de toutes les sanctions et convocations disciplinaires, réintégration des camarades licenciés abusivement,
Embauche des salariés(es) précaires.
La situation chez Michelin Rouvignies est devenue intolérable, départs conventionnés transformés en démissions, menaces envers un salarié, distribution de prime aléatoire à qui on veut, un système de répartition des primes non équitable (exemple : Les salariés ne touchent pas tous le 13e mois, mais travaillent tous pour ONET).
Nous refusons que notre entreprise devienne le Germinal moderne du Valenciennois.
Le temps n’est plus à la discussion mais à l’action !
On veut vivre et non mourir à l’entreprise ! |