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La Izquierda Diario
25 de août de 2017 Twitter Faceboock

L’acharnement israélien au quotidien
Jérusalem-Est. La police sioniste arrête à nouveau Salah Hamouri
Ciro Tappeste

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Salah Hamouri, franco-palestinien qui a déjà passé six ans derrière les barreaux en Israël, a de nouveau été arrêté par le Shin Bet, la sécurité intérieure sioniste. On l’accuse, sans aucun fondement, de s’être « réengagé dans des organisations politiques illégales ».

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Selon Tel-Aviv, de toutes façons, tout ce qui peut avoir trait à la contestation de l’ordre raciste et colonial que fait régner Israël dans les territoires et contre les citoyens arabes israéliens et les militants antisionistes israéliens est « illégal ». C’est donc sans preuve que la police a de nouveau arrêté Salah, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Jérusalem-Est, où il réside avec sa femme et leur enfant, Elsa Lefort, que les autorités israéliennes avaient persécuté pour son mariage avec Salah, au cours de sa grossesse, pour l’empêcher d’accoucher à Jérusalem.

Après l’arrestation, un tribunal israélien a décidé de prolongé la détention de Salah jusqu’à dimanche, faisant montre, à nouveau, de son acharnement. En mars 2005, en effet, Salah, qui cumule la nationalité française avec le statut de Palestinien de Jérusalem et dispose de ce fait d’une carte d’identité israélienne, avait été arrêté lors d’un contrôle à un check-point. Immédiatement incarcéré et après plus de trois ans de détention administrative, sans inculpation ni procès, un tribunal militaire avait finalement statué sur son cas en 2008 : Israël l’accusait d’appartenance au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), une organisation interdite en Israël, et d’avoir projeté un attentat contre le Rabin Ovadia Yossef, ancien Grand Rabin d’Israël et leader du parti ultra-orthodoxe d’extrême droite Shass, ce que Salah a toujours contesté. Sur les conseils de son avocate et pour éviter une peine de 14 ans de prison, Salah avait plaidé coupable et écopé d’une peine de 7 ans de prison, dont il n’est sorti qu’en 2011, dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens incarcérés en Isräel contre la libération du soldat de Tsahal, Gilad Shalit, capturé par le Hamas au Sud de Gaza avant l’Opération Pluies d’Eté en juin 2006.

L’acharnement et l’arbitraire sionistes contre Salah sont les symboles de la situation que vivent les Palestiniens, qu’ils résident dans les territoires sous contrôle de l’Autorité Nationale Palestinienne, les territoires occupés ou qu’ils soient arabe israéliens. Depuis sa première libération, les tracasseries, les vexations et le harcèlement n’avaient jamais cessé, contre lui et sa famille. Alors qu’il poursuivait des études de droit à l’Université de Birzeit, les autorités israéliennes lui interdisaient l’entrée en Cisjordanie pour l’empêcher d’obtenir son diplôme. C’est finalement à l’Université Al-Qods de Jérusalem qu’il avait finalisé son cursus, où il venait d’être reçu au concours du barreau palestinien, dimanche dernier, trois jours avant sa seconde arrestation. Rajouter le sadisme à l’arbitraire, voilà tout un programme que déploient, au quotidien, les autorités sionistes.

Crédits photos : Unité des porte-paroles de l’armée israélienne

 
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