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5 de septembre de 2017 Twitter Faceboock

Austérité
Pérou : Plus de 70 jours de grève dans l’éducation nationale

Malgré la répression et la campagne médiatique, la grève des enseignants péruviens continue depuis plus de 70 jours.

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Fin 2016, le gouvernement du néolibéral Pedro Pablo Kuczyski (PPK) a gelé le budget de l’éducation nationale et de la santé. Pour le gouvernement de PPK, les 380 000 enseignants du public sont trop nombreux. C’est pour cela qu’il a aussi mis en place des « évaluations punitives » que doivent désormais passer les enseignants. Ceux qui ne réussiront pas seront radiés de la fonction publique.

Le 15 juin, à Cusco, le syndicat enseignant se lançait dans une grève illimitée pour les salaires avec une répercussion nationale. Pères de famille et même lycéens sont descendus dans les rues en soutien aux enseignants. Les jours suivants, dans toute la région, les enseignants se mettent en grève.

Début août, des milliers d’enseignants de tout le pays ont convergé à Lima, puis un meeting massif a eu lieu au centre de la ville. Il s’agit maintenant du mouvement de masse le plus important depuis plusieurs années. La grève s’est étendue partout dans le pays, avec des grèves de la faim et des occupations de bâtiments publics dans la plupart des grandes villes.

Le gouvernement n’a pas hésité à réprimer violemment le mouvement. Il a décrété tout d’abord que la grève devait cesser le 7 août, sinon il allait procéder à des licenciements disciplinaires. Pourtant, la grève n’a pas cessé. Ensuite, il a déclenché une véritable guerre médiatique contre les enseignants. Plusieurs médias ont déclaré que le mouvement, dirigé par les syndicats enseignants, est manipulé par l’organisation terroriste Sentier Lumineux.

Ceci n’a pas été suffisant pour démoraliser les enseignants. C’est pour cela que le gouvernement a fait passer le 29 août un décret d’urgence qui rend la grève illégale et commence à faire un recours massif à la répression policière. Certains enseignants arrêtés aux marges des manifestations risquent jusqu’à 8 ans de prison, accusés de « violences contre les forces de l’ordre ». Les images de la violence de la police ont circulé dans les réseaux sociaux la journée de vendredi, ce qui risque de renforcer la mobilisation enseignante.

 
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