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28 de septembre de 2017 Twitter Faceboock

Pas vu dans les médias…
Lille. Lacrymos, violences policières et arrestations en fin de manif le 21 septembre

La manifestation contre la loi travail XXL a été le théâtre de nouvelles répressions policières le 21 septembre à Lille. Nous ne cesserons de dénoncer ces déchaînements de violence policière contre le mouvement social et relayons ci-dessous un communiqué intersyndical ainsi que le témoignage de l’arrestation d’un manifestant qui s’est soldée par une garde-à-vue et un appel à comparaître en janvier.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Lille-Lacrymos-violences-policieres-et-arrestations-en-fin-de-manif-le-21-septembre

Crédit photos : Julien Pitinome

UL CNT de Lille - UL CGT Lille et environs - Solidaires Nord dénoncent les violences policières pendant la manifestation contre la Loi Travail à Lille

Communiqué intersyndical, jeudi 21 septembre 2017

Alors que la deuxième manifestation contre les ordonnances arrivait à sa fin, la police a une nouvelle fois usé de violences à l’encontre du mouvement social et des manifestant-e-s.

A la fin de la manifestation restée pacifique, des véhicules de police ont renversé un manifestant, et roulé sur les pieds de deux autres, dont un a eu le pied cassé.

A l’arrivée à République, la fin de cortège était serrée de près par un très grand nombre de véhicules et la police s’est positionnée en plusieurs rangées, puis a chargé les dernier-e-s manifestant-e-s en les aspergeant de gaz, y compris à bout portant, et y compris des militant-e­ s rangeant du matériel syndical.

Des personnes ont été arrêtées.

Les organisations syndicales CGT, CNT et Solidaires condamnent fermement les provocations récurrentes et la violence inadmissible des forces de police à l’encontre du mouvement social qui lutte contre la destruction des droits des salarié-e-s. Elles exigent la libération immédiate des personnes interpellées .


Témoignage d’un camarade arrêté le 21 septembre. Plus que jamais, solidarité contre la répression !

Source : Page Facebook AG de lutte Lille

Après un début de manifestation sauvage un peu timide au début de la rue des postes, une voiture de la police nationale tente de profiter du passage d’un camion de pompiers pour passer au milieu du cortège. Pas de bol, le cortège se referme sur le véhicule, qui accélère subitement et fonce sur les manifestants, renversant un camarade, roulant sur les pieds de deux autres en en cassant un au passage. Les policiers réussissent finalement à se frayer un chemin (sans dommages pour leur keufmobile). Un peu refroidi, le cortège fait demi-tour pour aller rejoindre le gros de la manifestation qui vient de se terminer place de la République. Sur la route, un sac poubelle et une cannette en verre, tous chauds de rancœur de la violence de l’action qui vient de se dérouler, atterrissent malencontreusement aux pieds d’un policier à moto qui se trouvait sur la route. Sans l’atteindre, bien sûr (16h50).

Place de la République, la manifestation commence doucement à se disperser, et la BAC qui entourait jusque là la place débarque à quatre ou cinq pour chopper Bubulle, mettant au passage à terre une manifestante qui se trouvait sur leur route, et l’embarque dans le hall de la plus petite des entrées de la Poste, en l’étranglant, pour la forme.

Mis à terre dans le hall de la poste, clé d’étranglement, passage des menottes sous des bruits d’étouffements, insultes et coups violents dans ce petit hall, à l’abris des regards.
Bubulle a donc traversé le hall de la Poste menotté, toujours étranglé, sous les yeux des clients crispés mais immobiles, avant d’être embarqué dans la voiture de police qui stationnait devant. Accueil chaleureux dans le véhicule à coup de tartes dans la gueule.

Arrivée dans les locaux du commissariat, un peu de paperasse et beaucoup d’insultes, fouille (à poil comme d’hab). Pas con, bubulle demande à voir un médecin et l’avocat qu’il a choisi, sans obtenir de réponse particulière, avant d’être mis en cellule (17h30). Constatant que malgré ses demandes, les policiers essaient de lui refourguer un commis d’office, Bubulle réitère sa demande concernant l’avocat.

Le médecin ne fera aucun constat écrit des traces d’étranglement.

Arrivée du premier avocat (commis d’office), ce qui sera pour bubulle l’occasion de demander ce qu’il fout là, avant de passer directement à l’audition.

Tentatives de manipulation, de chantage à la sortie de GAV et saccage total de la présomption d’innocence (en restant poli cette fois, l’avocate est là quand même) avant d’expliquer à Bubulle que les motards et autres témoins très fiables l’identifient sans le moindre doute comme le lanceur de la poubelle et de la canette de verre, les BACeux lui ayant de toute façon fait comprendre dès son arrestation qu’innocent ou non, il serait celui qui paierait pour cette journée de mobilisation. Lors de l’audition, les deux flics présents nient la possibilité même qu’un de leur collègue ait pu renverser des manifestants.

Après moult tentatives pour extraire un semblant d’aveu, sans succès, l’audition prend fin et Bubulle retourne taper une paisible petite sieste dans sa cellule, bercé par une douce claque derrière la tête et un gentil petit "Bonne nuit tafiole" de la part du flic qui l’accompagne (21h30).

Le lendemain matin, prise d’empreintes et seconde confrontation, cette fois-ci directement avec les motards et sous l’œil d’une nouvelle avocate (toujours commise d’office). Les motards affirment reconnaître formellement le "regard déterminé" de Bubulle, se plantant au passage sur les vêtements qu’il portait supposément au moment des faits, et affirmant l’avoir vu se démasquer de son écharpe après avoir balancé la poubelle et la canette. Sauf que Bubulle n’avait pas d’écharpe pendant la manif, mais bon passons. Une flic essaie clairement de faire comprendre à Bubulle que là, sa parole, face à deux flics "exemplaires", elle vaut que dalle et que ça sent pas bon pour le procès, coupable ou pas (mais surtout ou pas).

Retour en cellule, puis sortie après 24h de GAV.

Bubulle est donc convoqué au TGI le 8 Janvier 2018, il comparaîtra pour « violence volontaires » (sans jours d’ITT) avec cette circonstance que les faits ont été commis avec usage ou menace d’une arme.

 
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