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La Izquierda Diario
6 de octobre de 2017 Twitter Faceboock

Le président des riches
Près de 60 % des Français « choqués » par le mépris verbal de Macron envers les GM&S
Nicolas Arnaiz

Mercredi dernier, lors de la visite de l’École d’Application aux Métiers des Travaux Publics à Egletons, en Corrèze, Emmanuel Macron s’est vu confronté à une manifestation de soutien aux GM&S, notamment accompagnés d’élus locaux. Alors que les manifestants subissaient la répression, le président a tenu des propos qui ont une nouvelle fois fait étalage de son mépris de classe.

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Crédits photo : Pascal Guittet

La détresse des employés de GM&S face au manque de solutions pourtant promises par le gouvernement, n’a pas l’air d’inquiéter Emmanuel Macron qui, lors d’une discussion avec Alain Rousset, président de la région Nouvelle Aquitaine, a ainsi déclaré qu’ « il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire ».

57% des Français se disent choqué de cette phrase d’Emmanuel Macron. De plus, 66 % estiment que les salariés licenciés se doivent de se mobiliser pour sauver leurs emplois, selon un sondage réalisé par Harris Interactive seulement un jour après l’événement, et publié ce vendredi. Ainsi, une chose paraît évidente : environ six français sur dix estiment que Macron est méprisant envers ceux que, seulement quelques mois auparavant, il avait qualifié de « riens ». De plus, une large majorité, 71 %, estiment que, lorsque le Président s’exprime de cette manière, cela nuit à son image publique.

Emmanuel Macron qui, selon ses affirmations et celles de ses portes paroles, faisait référence à l’usine Constellium de la ville d’Ussel, anciennement « Les Fonderies d’Ussel » semble cependant oublier que la dite fonderie se situe à environ 200 kilomètres de l’ancienne usine GM&S de la Souterraine, soit un voyage d’environ deux heures. Autant dire que si le voyage s’avère aisé à effectuer pour un président de la République, il le serait beaucoup moins pour un ouvrier. Et si, lors d’autres déclarations, Emmanuel Macron a affirmé n’avoir visé personne, il paraît cependant évident, par le contexte de l’événement, qu’il désignait bien les manifestants.

Cette phrase, contrairement à ce que les représentants du gouvernement semblent penser, ne choque pas seulement par sa formulation. Si cette phrase a choqué, c’est d’abord parce qu’à travers elle, et tant d’autres, c’est tout le mépris d’Emmanuel Macron envers les travailleurs qui se traduit, toute sa déconsidération pour ceux qui pourtant produisent toutes les richesses. Ses remarques méprisantes ne sont que la partie la plus visible de l’iceberg qu’est la politique de Macron : les réformes déjà passées, comme la suppression du compte pénibilité, ou la défiscalisation des actions, ou celles encore à venir, comme sa Loi Travail XXL, montrent bien qu’à travers une politique que le gouvernement veut faire passer comme « ni de droite, ni de gauche », Macron se place résolument dans le camp patronal et se charge peu à peu de détruire les acquis sociaux des salariés, du secteur public, des chômeurs, et des précaires.

Pour lutter contre Macron et ses ordonnances, la convergence des luttes est la seule solution qui s’impose. Si le gouvernement dit ne pas vouloir reculer, il a cependant déjà montré qu’il craignait, a juste titre, le mouvement social naissant. A nous de nous emparer des dates de mobilisation, à commencer par celle du 10 octobre, pour nous opposer dans la rue et par la grève à la politique du gouvernement.

 
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