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La Izquierda Diario
13 de octobre de 2017 Twitter Faceboock

Un Trump à la Française
Après des propos sexistes, l’adjoint au maire de Montauban persiste et signe :« je n’ai que des femelles à la maison »
Olivier Isidore

Suite à un poste sexiste et misogyne sur les réseaux sociaux, Philippe Fasan, adjoint au maire à la mairie de Montauban mais aussi chanteur reconnu de musique country, se défend en appelant à la liberté d’expression, à l’humeur mais aussi au nombre de femelles présentes dans sa propriété !

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L’affaire a fait la une de plusieurs journaux locaux. Un adjoint du maire a publié sur son mur Facebook une phrase qui n’est pas passée inaperçue, et a fait réagir une bonne partie de l’opinion publique. La phrase est la suivante : « En chaque femme, il y a quelque chose de bien mais je dois l’introduire moi même. » Un vrai philosophe, toute une prouesse pour monsieur petit pois, qui adore jouer au cow-boy en se déguisant dans le style far-west, tout en chantant avec un mauvais accent américain, pour ainsi satisfaire son ego machiste avec une teinte de refoulement…

La citation, qui a été enlevée de son profil Facebook depuis, a provoqué l’indignation du porte parole du parti communiste du Tarn-et-Garonne, Thomas Portes, qui a demandé la démission de la personne, jugeant ses propos inacceptables. Pour l’instant, aucune réaction de la part de la mairie, ni de madame la mairesse Brigitte Barèges, maire Les Républicains. Il faut comprendre que ce bord politique, la droite, est de plus en plus décomplexé, et cela se reflète surtout dans leur propos racistes, misogynes et de mépris de classe, qui repentent jusqu’à l’épuisement.

Mais le pire reste à venir, comme tout mauvais film hollywoodien il faut voir la deuxième parti pour comprendre quelque chose à la première. Contacté par France 3 Occitanie, le chanteur misogyne réaffirme : « C’est une citation. La phrase est entre guillemets. Sexiste moi ? À la maison, j’ai une femme, deux filles, deux chattes et 20 poules. Je n’ai que des femelles à la maison. Alors sexiste. Je ne vais pas m’excuser. Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai pas violé des enfants. Pour moi Facebook est un espace de liberté et d’expression où l’on peut rire et s’exprimer. Ce n’est pas le cas pour tout le monde et je le regrette. Je suis offensé. Je suis blessé. »

Le pauvre monsieur est offensé, il est blessé. Peu importe qu’il ait blessé près de la moitié de la population de la terre et tous les hommes qui trouvent ces citations aberrantes, ou qu’il ait comparé sa compagne et ses deux filles aux restes des animaux domestiques - encore heureux il aurait pu dire « j’ai cinq chattes à la maison et vingt poules, » venant de sa part ça aurait été pas étonnant, - le pire c’est qu’il trouve, comme il n’a pas violé d’enfants, qu’il n’aurait rien fait de mal et réaffirme, « je ne vais pas m’excuser », sans commentaires.

La cerise sur le gâteau, ce sont les institutions soit disantes « démocratiques et républicaines » qui protègent ces dérapages des élus, tout comme le droit à l’immunité parlementaire. En effet, juridiquement ni la maire, ni le préfet peuvent licencier ou « démissionner » un adjoint. La démission doit venir de l’élu local et doit être adressée à la préfecture du département. Tout un système qui protège les pires machos, surtout s’ils sont élus de la « République », et qui peuvent, quoiqu’ils disent et quoiqu’ils fassent, continuer à toucher leurs indemnités.

 
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