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La Izquierda Diario
25 de octobre de 2017 Twitter Faceboock

État d’urgence
Nord : Une famille terrorisée après un assaut raté du RAID
Armand Bonneto

Le 25 avril dernier à Nancy, une opération du RAID sous la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) s’est trompé d’appartement d’intervention. La famille victime de cette erreur en ressort traumatisée.

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C’est dans le quartier des Trois-Maisons à Nancy qu’un homme aurait été aperçu armé d’un fusil à lunettes. De ce fait une équipe du RAID est envoyée sous couvert d’anti-terrorisme pour interpeller l’individu. Malheureusement cette intervention ne s’est pas déroulée comme prévue puisque les forces de l’ordre se sont trompées d’appartement. C’est ainsi qu’à 6heures du matin, l’équipe du RAID défonce la porte d’une famille résident un étage en dessous de l’appartement présumé de l’individu armé.

La famille en plein sommeil est tiré du lit par un bruit fracassant au niveau de leur porte d’entrée. D’abord, à l’odeur de brulé, ils pensent à un incendie et donc à un opération de secours des pompiers. Mais, quand ils sont mis à terre et menottés, la famille se rend vite compte qu’il ne s’agit pas d’une intervention de pompiers. Le père déclare à L’Est Républicain : « des masses noires munies de puissantes torches se ruent sur moi. Je suis plaqué au sol, sur le ventre. Menotté dans le dos avec des armes pointées sur moi. »

Cette opération a fortement marqué les esprits des locataires comme le montre cette déclaration reprise de L’Est Républicain : « On ne peut pas terroriser les gens comme cela, sans réparations. Depuis ce 25 avril, notre vie a changé. On dort très mal, inquiets au moindre bruit et désormais mon amie est très stressée à la simple vue d’un uniforme. Le lendemain, elle était encore en larmes. Impossible d’aller travailler. Quant à moi, mon médecin traitant m’a prescrit quatre jours d’arrêt. »

C’est seulement 20 minutes plus tard les forces de l’ordre se rendent compte de leur erreur lorsqu’ils entendent leurs confrères crier « On l’a ! » à l’étage du dessus. Dans un premier temps les seules excuses présentées furent : « Vous êtes la bourde de la journée ». Des excuses plutôt plates pour une porte défoncée et une violence physique traumatisante. Par la suite le directeur du département de la sécurité publique a présenté des excuses et a assumé l’intervention. Malgré ça, le couple a décidé de porté plainte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Cette intervention outrageuse n’est possible que dans le cadre de l’état d’urgence. Une situation où l’impunité policière et le viol de libertés individuelles ne sont pas rares. L’introduction des grandes lignes de l’état d’urgence dans le droit commun signifie un élargissement pérenne des possibilités d’action des forces de l’autre, notamment des actions répressives.

 
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