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La Izquierda Diario
14 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

Course aux profits et délocalisations
Des centaines de postes menacés chez Castorama et Brico Dépôt

Des centaines de travailleurs de chez Castorama et Brico Dépôt, enseignes du groupe britannique Kingfisher, risquent de perdre prochainement leurs emplois du fait de délocalisations. Le groupe Kingfisher envisage en effet de supprimer des centaines d’emplois dans ses enseignes françaises, en délocalisant les activités de comptabilité et de contrôle de gestion de l’ensemble de ses filiales à Cracovie, en Pologne.

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La directrice générale du groupe Kingfisher, qui regroupe quatre filiales : Castorama, Brico-Dépôt, Screwfix et B&Q , a en effet annoncé mercredi dernier un regroupement de toutes les activités financières de la compagnie dans un centre de services partagés à Cracovie, en Pologne. Chez Castorama, ce sont environ 500 postes qui sont menacés par ce regroupement, dont 200 à 250 au siège de Templemars, dans le Nord.

« Ils nous disent que ces métiers disparaissent à horizon fin 2018 », avec une négociation sur un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), prévue « début 2018 », déclare Jean-Paul Gathier, le représentant de FO. Chez Brico-Dépôt, « 40 à 50 personnes devraient être impactées », selon Patrice Herrerias de FO, « on ne sait pas encore si les personnels administratifs en magasin seront affectés » a t-il ajouté. Les syndicats craignent en effet que d’autres métiers que ceux de la comptabilité et du contrôle de gestion soient concernés et « appelés eux aussi à disparaître ».

Concernant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévu 2018, Jean-Paul Gathier le qualifie « d’écran de fumée » : « On va proposer des postes en magasin à des comptables », a affirmé M. Gathier. « Près de 500 emplois sont directement menacés, car il y a des reclassements possibles mais en réalité, ces personnes vont finir au chômage ». Des centaines de vies de plus qui risquent en effet d’être plongées dans la précarité et le chômage, et ce dans le but de réduire le coût de la main d’œuvre et de permettre aux actionnaires de faire davantage de bénéfices. La CGT dénonce en effet une « politique de dégraissement pour gagner du fric sur la réduction de la masse salariale pour donner plus et encore plus aux actionnaires », tandis que FO fustige une restructuration « sacrifiant » les salariés « vus comme des coûts » et « priés de devenir low-cost ».
Cette restructuration, qui fait partie d’un plan baptisé « One Kingfisher » et vise à réduire les coûts et générer 700 millions d’euros supplémentaires de dividendes d’ici 2020, s’opère dans une période où les bénéfices de Kingfisher connaissent une baisse, que ce dernier met sur le compte des problèmes d’approvisionnement de certains produits et sur des ventes toujours faibles en France, ces deux magasins étant largement distanciées par Leroy Merlin dans le marché hexagonal. La France étant en effet aujourd’hui le « maillon faible » de Kingfisher. Et ce sont à nouveau les travailleurs qui payent les frais de cette logique de compétitivité et de course aux profits.
La politique actuelle du gouvernement de Macron, qui facilite les licenciements économiques, n’aura que pour conséquence d’entraîner la multiplication de ce type d’événements en donnant la possibilité et en encourageant de ce fait les patrons à licencier toujours plus pour sauvegarder leurs profits.

Il ne passera pas inaperçu non plus que le patronat, en même temps qu’il condamne au chômage des centaines de travailleurs et travailleuses et leurs familles, entend perpétuer la situation de bas salaires et conditions de travail dures des salariés dans les pays de l’Europe centrale et de l’Est, véritable « arrière-cour » des multinationales européennes.

Crédits photo : Jean-louis Zimmermann/FLICKR

 
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