Face à la répression qui s’est abattue sur les étudiant·es de la Sorbonne et des différents Sciences Po de région, comme mardi matin à Saint-Étienne, où la direction de l’Université Jean Monnet a appelé la police pour réprimer un blocus pacifique, les étudiant·es lyonnais·es ont répliqué massivement en se réunissant à Sciences Po Lyon et à Lyon 3 ce mardi 30 avril.
Dans la cour d’honneur du Centre Berthelot, lieu historique, ancien quartier général de Klaus Barbie et de la Gestapo à Lyon, où se trouvent une partie des locaux de Sciences Po Lyon ainsi que le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, ce sont plus de 300 personnes qui ont répondu présent·es à l’appel des étudiant·es de l’Institut d’études politiques, pour s’opposer au génocide en cours a Gaza, mais également dénoncer l’attitude complice du gouvernement français, qui fournit les armes avec lesquelles Israël mène son projet génocidaire.
Ça bouge à Sciences Po Lyon !
Plus d’une 100aine d’étudiant·es rassemblés au Centre Berthelot, haut lieu de torture pendant la 2de guerre mondiale, en réponse à l'appel de Sciences po Paris, pour dénoncer le génocide à Gaza et la répression des militant·es pour la Palestine 🇵🇸 pic.twitter.com/so6y3UkZ2A— Révolution Permanente Rhône-Alpes (@RP_Rhone_Alpes) April 30, 2024
Un message de solidarité très fort, alors que plus de 30 000 gazaoui·es ont été tué·es par l’armée israélienne depuis le 7 octobre, dont 15 000 enfants. Les étudiant·es se sont ensuite réuni·es en assemblée générale pour préparer la suite du mouvement pour la Palestine à Sciences Po Lyon
À Lyon 3, en fin d’après-midi, une centaine de personnes s’est réunie devant les portes de l’Université, fermées par l’administration. « Israël Assassin ! Lyon 3 Complices ! » a résonné le long des murs de la manufacture des Tabacs, pour dénoncer les partenariats qu’entretient l’université Jean Moulin avec des facultés israéliennes, notamment la Reichman University. Les étudiant·es ont également observé une minute de silence pour les morts palestiniennes, tuées par Tsahal.
Un nouvel exemple de la détermination des étudiants, alors que le mouvement s’étend dans plusieurs universités en France, et rejoint la vague de solidarité internationale pour Gaza, qui s’exprime des Etats-Unis jusqu’à la Tunisie, où les étudiant·es ont commencé à monter des tentes sur leurs campus.
Alors que Netanyahou prépare l’invasion de Rafah, sous le regard complice des grandes puissances impérialistes, les étudiant·es montrent que la jeunesse ne se taira pas face aux massacres, face au génocide et face à la criminalisation du soutien à la Palestine.