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10 ans de prison encourus pour avoir organisé une free party, pendant que Miss France s’offre des bains de foule !

À l’occasion du réveillon, une rave party a été organisée près de Rennes rassemblant environ 2 500 personnes. Si l’organisation d’une telle fête en plein rebond épidémique est discutable, la répression judiciaire et policière vise à taper un gros coup, en particulier sur les organisateurs présumés encourant jusqu’à 10 ans de prison. Dans le même temps, toute latitude est donnée à l’organisation d'une messe géante à Levallois-Perret ou du rassemblement de dédicace à Miss France où les distanciations sociales n’étaient pas respectées…

Emilia Louise

4 janvier 2021

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Crédits photo : France Bleu Armorique Evan Lebastard / @MattEgg182

Organiser des bains de foule pour une dédicace avec Miss France, une messe de Noël à Levallois Perret où près de 1500 personnes se sont côtoyées en lieu clos… Tout cela n’a semblé posé aucun problème sanitaire pour les autorités. Mais pour ce qui concerne la rave party à Lieuron près de Rennes, où 2 500 participants se sont réunis, le traitement semble quelque peu différencié…

Au total, plus de 1 600 verbalisations ont été adressées sur un total de 2 500 teuffers, selon un tweet de Gérald Darmanin. Plusieurs personnes ont également été placées en garde à vue, tandis que le procureur de la République, Philippe Astruc, annonçait dans un communiqué la possibilité d’une peine « de 10 ans d’emprisonnement » pour les organisateurs présumés. Un "deux poids deux mesures" flagrant dans la gestion sanitaire répressive et une "exemplarité" qui illustre la volonté des autorités judiciaires de fustiger la jeunesse, notamment celles du mouvement free party.

Comme le répertorie Nantes Révoltées, les motifs invoqués sont pléthoriques : organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical ; occupation illicite du terrain d’autrui ; mise en danger de la vie d’autrui ; violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ; dégradation de biens d’utilité publique ; dégradation du bien d’autrui en réunion ; travail dissimulé ; tenue illicite de débit de boisson ; infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l’usage.

Mais ce "deux poids deux mesures" n’est que l’expression d’une gestion répressive qui court depuis le début de l’épidémie, un comble pour un gouvernement qui a menti pour cacher son incapacité à fournir rapidement un stock de masque à la population et au personnel médical, qui a échoué à mettre en place une politique de dépistage efficace et rapide.

La répression à l’encontre de cette rave party, qui vise en premier lieu les jeunes, touche une partie de la population déjà sacrifiée par cette crise sanitaire. Le gouvernement sacrifie des vies et réprime en toute impunité sur l’autel de l’économie. Il se sert de cette fête comme d’une occasion de montrer son intransigeance concernant le respect des consignes sanitaires, alors qu’il ne fait que poursuivre sa politique répressive et criminelle.

Les travailleurs et les jeunes sont en première ligne des politiques désastreuses du gouvernement. Face à cette gestion criminelle, liberticide et inégalitaire de la crise sanitaire, il est nécessaire d’exiger la fin des mesures répressives et liberticides du gouvernement.


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