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Crime des riches

11 SDF sont morts dans la rue à Paris depuis janvier : à qui la faute ?

11 personnes sont décédées dans la rue à Paris en six semaines. Hommes et femmes, la rue les a tué dans la plus grande indifférence. Pour certains, on ne connaît même pas leur nom. Et dans ce silence assourdissant, un coupable : l’État et son gouvernement qui se lave les mains et se fiche du problème.

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Lundi soir, une femme sans abri est morte d’une crise cardiaque rue Lafayette. C’est la onzième victime de la rue, cette année, et sera loin d’être la dernière : en 2016, 501 personnes sont mortes parce qu’elle n’avait pas d’endroit où vivre, parce qu’elles n’avaient pas de chez eux. Une situation résultant des dizaines de milliers de personnes qui, faute de revenus, ou à cause d’accident de la vie, se sont retrouvé hors de chez elle : l’Insee en comptait 143 000 en France en 2012, dont 29 000 rien que dans l’agglomération parisienne. Un chiffre sans commune mesure avec la cinquantaine de SDF qu’évoquait il y a quelques jours encore Julien Denormandie, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires. Entre une trentaine de milliers et une cinquantaine : voilà où se mesure l’ignorance et le mépris du gouvernement et de la majorité LREM, qui, en quelques jours, n’a pas arrêté de minimiser l’ampleur du phénomène.

Le député LREM de Paris Sylvain Maillard n’avait pas hésité à dire au micro de RFI que « même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l’abri ». Des propos qui illustrent à quel point ces députés que Jupiter voulait issus de la « société civile » sont éloignés de la réalité de la vie des plus précaire d’entre nous.

Face à ces morts, face à toutes ces vies de misères, un chiffre demeure : 205 000. C’est le nombre de logements vides recensés par l’Atelier parisien d’urbanisme rien qu’à Paris intra-muros. Soit de quoi loger 130 % des SDF recensés par l’Insee en 2012 !

Le problème est là : d’un côté des logements hors de prix, des promoteurs qui spéculent sur la pierre et ne logent personne dans d’immenses immeubles vides, les APL qui baissent… de l’autre les centaines de milliers de mal-logés et de sans-logis qui crèvent dans la rue ou dans des habitations insalubres ! L’absurdité d’une situation où il y a plus de logements vides que de SDF n’est le fait que de l’avidité d’une minorité qui préfère ses profits à nos vies. Mais nos vies valent plus que leurs profits, et c’est pourquoi, plus que jamais, la réquisition de tous les logements vides et une nécessité impérieuse.

Credits photo : Lundi soir, une femme sans abri est morte d’une crise cardiaque rue Lafayette. C’est la onzième victime de la rue, cette année, et sera loin d’être la dernière : en 2016, 501 personnes sont mortes parce qu’elle n’avait pas d’endroit où vivre, parce qu’elles n’avaient pas de chez eux. Une situation résultant des dizaines de milliers de personnes qui, faute de revenus, ou à cause d’accident de la vie, se sont retrouvé hors de chez elle : l’Insee en comptait 143 000 en France en 2012, dont 29 000 rien que dans l’agglomération parisienne. Un chiffre sans commune mesure avec la cinquantaine de SDF qu’évoquait il y a quelques jours encore Julien Denormandie, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires. Entre une trentaine de milliers et une cinquantaine : voilà où se mesure l’ignorance et le mépris du gouvernement et de la majorité LREM, qui, en quelques jours, n’a pas arrêté de minimiser l’ampleur du phénomène.

Le député LREM de Paris Sylvain Maillard n’avait pas hésité à dire au micro de RFI que « même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l’abri ». Des propos qui illustrent à quel point ces députés que Jupiter voulait issus de la « société civile » sont éloignés de la réalité de la vie des plus précaire d’entre nous.

Face à ces morts, face à toutes ces vies de misères, un chiffre demeure : 205 000. C’est le nombre de logements vides recensés par l’Atelier parisien d’urbanisme rien qu’à Paris intra-muros. Soit de quoi loger 130 % des SDF recensés par l’Insee en 2012 !

Le problème est là : d’un côté des logements hors de prix, des promoteurs qui spéculent sur la pierre et ne logent personne dans d’immenses immeubles vides, les APL qui baissent… de l’autre les centaines de milliers de mal-logés et de sans-logis qui crèvent dans la rue ou dans des habitations insalubres ! L’absurdité d’une situation où il y a plus de logements vides que de SDF n’est le fait que de l’avidité d’une minorité qui préfère ses profits à nos vies. Mais nos vies valent plus que leurs profits, et c’est pourquoi, plus que jamais, la réquisition de tous les logements vides et une nécessité impérieuse.
Crédits photo : Photo Lionel Bonaventure. AFP


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Arthur Nicola

Journaliste pour Révolution Permanente.
Suivi des grèves, des luttes contre les licenciements et les plans sociaux et des occupations d’usine.
Twitter : @ArthurNicola_

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