« Depuis 31 ans c’est le plus important mouvement de grève à Disney. Ce mardi, il y avait 1600 grévistes sur le parc » se félicite Fabien Beierdsorff, secrétaire général de la CGT Disney interrogé par Révolution Permanente. Après plusieurs débrayages depuis un mois et demi, une deuxième journée de grève sur le parc Disney était appelée ce mardi. Et les travailleurs ont réussi à faire encore plus fort que la semaine dernière, quand 600 d’entre eux s’étaient déclarés grévistes.

The group of striking Disneyland Paris Cast Members has now reached Avengers Campus at Walt Disney Studios Park : pic.twitter.com/n9biZvaMZr

— DLP Report (@DLPReport) May 30, 2023

L’habituelle parade a une nouvelle fois été remplacée par un défilé des travailleurs et de leurs drapeaux syndicaux. « La parade, c’est nous ! » ont scandé les manifestants. Les grévistes revendiquent 200 euros d’augmentation nette par mois, le paiement double des dimanches travaillés, le doublement des indemnités kilométriques ainsi qu’un système de volontariat pour les horaires.

Strike actions by Disneyland Paris Cast Members continue this afternoon with another march on Central Plaza and cancellation of a “Dream… and Shine Brighter” performance. They are chanting “the parade is us” : pic.twitter.com/oqZwbqjmix

— DLP Report (@DLPReport) May 30, 2023

Malgré l’intimidation, ne rien lâcher

La grève est partie du refus de la direction d’ouvrir les négociations sur les salaires. Alors que l’entreprise a fait un bénéfice record en dix ans, s’élevant à 47,3 millions d’euros, elle persiste à refuser toute négociation et à attendre les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) qui doivent avoir lieu dans trois mois. Plusieurs travailleurs décident alors de fonder un collectif baptisé Mouvement anti-inflation (MAI). Ils sont rejoints par plusieurs syndicats. Mardi dernier, la CGT, l’UNSA et la CFTC qui avaient menacé de déclarer une grève dans le cas où la direction ne changeait pas de position mettent une première fois leur menace à exécution.

À leur retour au travail après cette première journée, les grévistes ont subi pressions, menaces, et paroles stigmatisantes de leur hiérarchie, pendant que les non-grévistes bénéficiaient d’un départ anticipé et d’une rémunération exceptionnelle de la pause repas pour leur « loyauté » envers l’entreprise. « Aujourd’hui les travailleurs ont montré que les intimidations ne fonctionneraient pas et qu’ils étaient déterminés à aller chercher une victoire » se réjouit Fabien Beierdsorff.

« C’est fini pour aujourd’hui on revient samedi, plus deters que jamais ! » promettent les travailleurs en grève. En effet, la prochaine action est prévue ce samedi 3 juin. En fin de journée une assemblée générale acte à l’unanimité de la poursuite du mouvement.

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