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Mouvement ouvrier

1er Mai : un millier de manifestants dans le cortège du Réseau pour la grève générale à Paris

Ce lundi 1er mai, un millier de jeunes et de travailleurs de différents secteurs ont rejoint le cortège parisien du Réseau pour la grève générale pour défendre la nécessité d’une stratégie à la hauteur contre Macron et son monde et de s’organiser à la base.

Nathan Deas

1er mai 2023

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1er Mai : un millier de manifestants dans le cortège du Réseau pour la grève générale à Paris

Crédits photo : Révolution Permanente

Pour le 1er mai, le Réseau pour la grève générale appelait à former un cortège interprofessionnel à Paris « pour envoyer un message clair au gouvernement » et refuser que cette date soit un baroud d’honneur. Sur place, Christian Porta, travailleur dans l’agroalimentaire et délégué CGT, venu avec une délégation de Moselle, résume l’état d’esprit général. « Aujourd’hui la seule stratégie qu’on nous propose, c’est une stratégie de la défaite, d’enterrer la mobilisation après le 1er mai. On veut porter dans la rue, une alternative à ce que propose l’intersyndicale. Le seul moyen qu’on a de gagner, c’est de préparer la grève générale. »

Près d’un millier de manifestants ont répondu à l’appel. Parmi eux des cheminots, des éboueurs, des agents RATP, des travailleurs de l’agroalimentaire mais aussi de très nombreux jeunes. « La jeunesse fait partie des 60% de la population qui ne veut pas en finir avec la mobilisation, qui participe aux casserolades et au harcèlement des ministres. Aujourd’hui, on a décidé de manifester aux côtés des travailleurs dans le Réseau pour la grève générale, parce qu’on a plus besoin de se convaincre qu’on est massifs. La question c’est comment est-ce qu’on va gagner ? » explique Ariane Serge, militante au Poing Levé et étudiante à Paris 1.

Une préoccupation que partage Raphaël, membre du Réseau pour la grève générale. « Ce 1er mai n’est pas un baroud d’honneur. On veut le retrait de la réforme, mais aussi des augmentations de salaire, la fin de la précarité étudiante. Il faut se coordonner pour bloquer le pays » explique l’imprimeur, arrivé le matin de Lille. Pour lui, le mouvement en cours, pour gagner, ne pourra plus faire l’économie de poser la question des salaires alors que l’inflation explose.

Même son de cloche et même détermination du côté de Nathalie, salariée en grève depuis plus d’un mois à la SIVOM de Varennes-Jarcy. « Ils veulent nous faire craquer. Mais on tiendra le coup, on fera ce qu’il faut pour vivre dignement. La question des salaires et des retraites est liée. On se bat pour les deux. ». Pour Laura, cheminote au Bourget, « la colère et la révolte qui se sont exprimées depuis le 49-3 s’étendent même au-delà. Il faut se battre contre des institutions ultra-réactionnaires qui décident de nos vies. On en doit en finir avec la toute puissance présidentielle et la Vème République et voir comment les travailleurs peuvent s’organiser par en bas et poser la question démocratique ».

Une auto-organisation qui sera cruciale « pour donner un second souffle au mouvement » explique-t-elle, « il n’est pas question d’aller autour d’une table discuter avec le gouvernement comme veut le faire l’intersyndicale. Dès la semaine prochaine on doit se retrouver pour penser un plan de bataille à la base. C’est ce qu’on essaye de faire avec le Réseau pour la grève générale, il faut le généraliser et le faire partout ».

En fin d’après-midi, à l’approche de Nation, les manifestants continuent de s’époumoner. « Macron démission », « tous ensemble, tous ensemble, grève générale », … les slogans s’enchaînent, comme une promesse de continuer la mobilisation. Sur un camion, Anasse Kazib, cheminot et porte-parole de Révolution Permanente prévient : « Macron n’est pas invincible. L’intersyndicale n’a rien prévu derrière cette journée. Il nous faut construire la grève générale. Et pour cela il faut s’organiser à la base. C’est la deuxième mi-temps du mouvement ouvrier qui commence et c’est ce qu’on essaye de construire avec le Réseau pour la grève générale. Ce n’est qu’un début, continuons le combat ».


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