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Une lutte internationale

24 novembre : contre les violences faites aux femmes, rejoignez les cortèges anticapitalistes !

Le mouvement Nous Toutes s'est lancé en juillet dernier avec pour objectif d'organiser cette journée du 24 novembre contre les violences sexistes, un jour avant la journée internationale contre les violences faites aux femmes. A l'heure où les gouvernements sont à l'offensive dans le monde entier pour mettre en place leurs politiques néolibérales et réactionnaires, les femmes et minorités de genre, particulièrement exposées, descendront dans la rue ce weekend contre les violences sexistes, économiques et politiques qui leur sont faites chaque jour.

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Le mouvement Nous Toutes a été lancé en juillet dernier à l’initiative, entre autres, de collectifs féministes dont le CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes), le planning familial, ou encore Osez le féminisme. Nous Toutes décide alors d’une date, le 24 novembre, pour réunir les femmes dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles, à l’image des mouvements contre les violences faites aux femmes qui se sont développés ces dernières années en Argentine ou en Espagne (pour ne citer que ces exemples). L’initiative de Nous Toutes s’inscrit dans le prolongement des mouvements Metoo et Balance Ton Porc qui ont permis d’exposer les milliers d’agressions, de violences sexistes et sexuelles auxquelles sont exposées les femmes chaque jour dans l’ensemble des sphères de leur vie.

Le mot d’ordre de la manifestation du 24 novembre se veut simple et unique : dire stop aux violences sexistes et sexuelles, et a priori sans plateforme revendicative. Pour en finir avec les violences faites aux femmes, les 150 féminicides par an, faut-il demander plus de moyens, plus de lois, plus d’éducation ? C’est ce que semble défendre une partie des collectifs féministes impliqués dans Nous Toutes et en grande partie les organisatrices de cette date comme le CNDF ou Caroline De Haas.

Pourquoi demander quelques milliers d’euros de plus à un gouvernement qui dans le même temps détruit les services publics ? Quand les hôpitaux, les maisons de retraites, seront privatisés qui s’occupera des enfants, des personnes âgées, des malades ? Les femmes, et principalement celles qui sont au plus bas de l’échelle sociale, sans diplômes et aussi souvent sans papiers. Une précarité qui expose d’autant plus les femmes aux violences physiques au travail comme à la maison.

La question des violences faites aux femmes recouvre en réalité l’ensemble des violences physiques, économiques, politiques qui leur sont faites chaque jour et partout dans le monde. Comme on le voit aujourd’hui, l’offensive néolibérale rime avec une dégradation des conditions de vie et de travail des femmes et des attaques contre leurs droits qui ont été acquis ces dernières décennies. Il n’y a qu’à regarder du côté des Etats-Unis, du Brésil, de l’Italie pour constater que les gouvernements ultra libéraux sont aussi ultra réactionnaires.

Mais cette offensive rencontre des résistances. Au Brésil le mouvement des femmes a été à la tête de la lutte contre Bolsonaro. De même, depuis deux ans, la journée internationale des femmes est redevenue une journée de grève, avec un appel mondial lancé depuis les Etats-Unis et l’Amérique latine. Ainsi, en mars 2018, plus de 8 millions de femmes et d’hommes se sont mobilisés dans l’Etat espagnol. Des mobilisations qui expriment le combat contre l’oppression patriarcale mais également contre le système de production capitaliste, que des milliers de femmes ont commencé à mener.

En France aussi les gouvernements successifs s’attaquent aux femmes par leurs politiques néolibérales ou encore en défendant et promulguant des lois racistes, anti-migrants et islamophobes, qui stigmatisent, violentent, les femmes immigrées et issus de l’immigration.

Ainsi ce samedi, nous pensons que la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte politique, internationale, contre une société profondément patriarcale et capitaliste qui condamne des millions de femmes à être exploitées et opprimées. C’est pour cela que nous appelons à rejoindre ce samedi les cortèges féministes anticapitalistes et internationalistes dans les multiples villes où se tiendront la manifestation.


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