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#AssezDeViesBroyées !

30 000 euros, le prix d’une vie à Airbus

Airbus, c’est l’entreprise qui ne connaît pas la crise. Et la filière Helicopters, dont le site principal se trouve à Aix-en-Provence, ne fait pas exception, avec ses centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Ce n’est manifestement pas encore suffisant pour que l’entreprise assure convenablement la sécurité de ses salariés, encore moins des plus précaires d’entre eux. Camilla Ernst

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Michel d’Agostino avait 62 ans quand il a fait une chute mortelle alors qu’il intervenait sur le site de l’entreprise Eurocopters à Marignane, devenu Airbus Helicopters depuis, pure stratégie marketing afin de bénéficier de l’aura de la marque auprès de ses clients. Intérimaire pour une société de travail temporaire extérieure, il était employé en tant qu’inspecteur de qualité et avait chuté de la partie haute de la cabine d’un hélicoptère, le 22 février 2012, alors que les garde-corps du praticable avaient été retirés.

La direction n’a trompé personne, quand elle a déploré « un drame et un cas de trop », tout en présentant l’accident comme un cas isolé, cherchant à se dégager scandaleusement de toute responsabilité, là où Airbus aurait paraît-il « une vraie politique générale de sécurité ». À d’autres ! Il aura quand même fallu quatre ans à cette justice de classes, le temps que le tribunal de grande instance et le tribunal correctionnel d’Aix se refilent le dossier, pour reconnaître la culpabilité de la société Airbus Helicopters et la condamner, non pas à 100 000 euros d’amende comme requis par le ministère public, mais à 30 000 euros.

30 000 euros, donc, pour acheter le silence des deux filles de l’employé, et étouffer ainsi l’affaire et toute colère possible des salariés. Car, on l’a vu en Espagne avec la condamnation à de la prison ferme de huit syndicalistes, relaxésgrâce à leur lutte, il est bien mal venu de vouloir s’opposer à la direction chez Airbus.

Les morts au travail sont quotidiennes, et vont de pair avec la précarité des travailleurs. Entre surcharge de travail par réduction des effectifs et mépris des règles élémentaires de sécurité, contrats précaires qui musellent toute velléité de contestation et criminalisation syndicale poussée à l’extrême d’Air France aux huit de Goodyear en passant par Airbus, rien ne freine les capitalistes dans leur course aux profits. Et maintenant, une casse du code du travail en règle et en toute impunité pour le patronat se prépare avec la loi El Khomri. Parce que nos vies ne se rachètent pas au tribunal sur décision d’une justice de classe dont nous n’avons rien à attendre, et parce que nous ne pouvons nous laisser imposer la précarité à vie, le 9 mars, jeunes et travailleurs, soyons toutes et tous dans la rue contre la loi El Khomri !


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